Etude littéraire du genre autobiographique du roman de Perec. Perec, dans son oeuvre W, ou le souvenir d'enfance utilise des procédés communs à son style d'écriture, à savoir une écriture neutre, sans émotion. Ce dernier tente de restituer, au moyen de photos, d'histoires familiales mais aussi de sa mémoire, une enfance profondément affectée par la rupture et l'absence.
[...] Pérec écrit deux fois aux lignes 1 et 10 : je n'ai pas de souvenirs d'enfance ceci montrant qu'il ressent un manque de ces oublis dans sa mémoire. D'où la tentation d'introduire l'histoire collective à la place de l'histoire individuelle (lignes & 14). Il y en définitive, perte de ce qui fait le caractère unique de sa vie. Une autre difficulté paradoxale est que Pérec a l'impression d'être protégé par son absence d'histoire personnelle. Ainsi, il se dit rassurer par cette sortie d'objectivité, d'évidence d'innocence Il ne pourrait donc être tenté de ne pas chercher à se rapprocher de son passé. [...]
[...] Pérec tente de dater et d'ordonner les évènements du passé. Ainsi, dès la première ligne, Pérec parle d'une période qui va jusqu'à sa deuxième année, il évoque la perte de son père à 4 ans mais ne mentionne aucune date. A la ligne 15, Pérec dit qu'à 13 ans, il a raconté une histoire qu'il plus tard oublié. Pérec donne aussi des dates, trois exactement : 1945 (ligne ; 1969 et 1970 (ligne puis à la ligne 15 : il y a 7 ans mais sans qu'on sache à quel moment l'auteur se réfère. [...]
[...] Commentaire composé, Georges Pérec, ou le souvenir d'enfance Introduction : Pérec, dans son œuvre ou le souvenir d'enfance utilise des procédés communs à son style d'écriture, à savoir une écriture neutre, sans émotion. Ce dernier tente de restituer, au moyen de photos, d'histoires familiales mais aussi de sa mémoire, une enfance profondément affectée par la rupture et l'absence. Dans une première partie, nous analyserons les procédés classiques de l'autobiographie utilisée par Pérec. Puis, nous évoquerons les difficultés de cette quête autobiographique. [...]
[...] Conclusion : L'entreprise de Pérec montre que la vérité a besoin de la fiction, chose presque contradictoire : cette fiction s'explique parce qu'elle révèle des aspects inconscients de la personnalité. Il y a donc chez Pérec, à la fois le désir, et la crainte de rester caché et d'être découvert. La formule finale : le cheminement de mon histoire et l'histoire de mon cheminement montre à la fois la façon dont l'histoire s'est modifiée et comme Pérec a évolué. En définitive, son autobiographie correspond à un travail de déchiffrement progressif mais ce dernier ne conduit pas à une œuvre ressemblant fidèlement à son enfance. [...]
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