Voici une analyse sur Le percepteur d'épouses, de Marcel Aymé. Cette nouvelle est tirée d'un recueil, qui n'est autre que Le Passe-Muraille.
[...] Il y a un premier paradoxe : le personnage est percepteur et il a du mal à payer ses impôts. Cela est montré en une seule phrase contenant deux propositions dont l'une est principale et l'autre subordonnée relative. Dans la première partie de la phrase le personnage est désigné par son métier et dans la deuxième partie il devient contribuable. presque et simplement : Marcel Aymé sous-entend quelque chose en nous disant le contraire. Mme Gauthier-Lenoir rêve de mettre en pratique ses pensées, elle est infidèle en pensée et en actes. [...]
[...] De plus, il y a une critique de la société et d'une mentalité qui n'évoluent pas. Les parenthèses sur les noms des rues sont ironiques. La parenthèse est une rapide biographie de la personne qui a donné son nom à la rue. Cela crée un décalage comique car on s'attend à ce que la parenthèse nous apporte quelque chose d'incontournable à la compréhension du passage. Ce qu'on apprend dans la parenthèse est une critique qui confirme le satyre : toutes les rues portent le nom d'une personnalité de la ville. [...]
[...] Le percepteur devient fou à partir de la page 140, car il s'envoie une lettre à lui-même. Savoir prendre du recul sur ce qu'on est, c'est faire preuve d'intelligence. C'est la base même de l'éducation. C'est le principe de dédoublement, principe de base. Mais si on n'arrive pas à réconcilier les deux parties, on est touché par une grave maladie : la schizophrénie. Marcel Aymé nous fait comprendre que certains comportements de la société poussent à devenir schizophrène. Ici : moi contribuable ; je percepteur. [...]
[...] Page 145 : il y a le champ lexical religieux : devoir fiscal devoir moral tentations commettre des imprudences œuvres mauvaises menaces triompher le commun des contribuables le fisc Notion de libre-arbitre : morale physique et religieuse qui désigne la volonté de la liberté par la métaphysique. Si quelqu'un n'a pas de libre-arbitre, il est le jouet de la biologie, du social ou encore de Dieu. On a une société qui est dépeinte : morale religieuse et obéissance sociale, donc non remise en question des lois. Page 152 : il y a une critique des déportations à travers la perception des femmes tampon compartiment troupeau x2). [...]
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