Penser la sanction, les grands textes
[...] Elle est une menace qui assure l'exécution de la Loi. Pour Durkheim, la faute atténue l'aura sacrée de la Loi, puisque si elle est violée, c'est qu'elle n'est pas inviolable. Fonction préventive : la punition permet de prévenir la récidive et de donner un exemple aux autres afin qu'ils ne commettent l'acte de transgression. Opération de justice : tout le monde doit avoir la même dose de plaisir et de peine. La punition annule le plaisir illicite que l'enfant s'est procuré en agissant mal (Cousinet) Une mise en conformité de l'enfant aux normes acceptées de la société. [...]
[...] Si la punition intervient, elle doit avoir été précédée d'un avertissement, être effectuée sans colère, ni précipitation, et doit être comprise, si elle n'est pas toujours admise. Toute punition non comprise est cruelle et fait mal sans qu'il n'en résulte rien de bon (Edgeworth) Une peine injuste n'excite que la haine pour l'autre et non l'aversion pour l'acte défendu. La punition doit être adaptée à l'enfant et à la situation et être intelligible pour l'enfant. Le fait d'énoncer les faits clairement, sans commentaire, le moins affectivement et le plus subjectivement possible. Parfois, un ton sec et cassant porte ses fruits. [...]
[...] La plus grande angoisse, c'est l'aveu. Ce qui est difficile quand on éduque un enfant, c'est de reconnaître son fonctionnement psychique, en lui dispensant suffisamment d'amour et d'affection, tout en conservant une part d'autorité. Selon Corman, la punition permet en un certain sens de rassurer l'enfant. S'il n'est pas défendu contre lui-même, il a l'impression qu'il ne l'est pas contre le monde extérieur. Les différentes fonctions de la punition Pour certains, la légitimité de la punition, c'est qu'elle existe aussi dans la vie (Bergé) Elle a donc fonction de préparation à la vie sociale. [...]
[...] PENSER LA SANCTION Les grands textes Retranscription d'exposé. Introduction La sanction revêt deux formes : la récompense et la punition. Dans ce recueil de textes, nous nous attacherons plus au second concept : la punition qui peut revêtir plusieurs formes : les châtiments corporels, le blâme, la réprobation, l'humiliation, la censure, l'exclusion On peut dire que la sanction en ce sens est la réponse que fait l'éducateur à un comportement qui porte atteinte aux normes, aux valeurs ou aux personnes d'un groupe constitué. [...]
[...] Pour Kant, la meilleure sanction est l'indifférence puisque l'homme a un penchant nature à être aimé et estimé. Selon Piaget, la punition qui marche (après 7-8ans), c'est celle qui fait apparaître la conséquence de la faute : la rupture du lien de solidarité. C'est en ce sens que Vasquez et Oury préfèrent l'exclusion du groupe, mais en prévoyant et préparant la réintégration. Il ne s'agit pas de répondre à la violence par la violence, il s'agit de comprendre le sens d'une parole, d'une action, d'une effraction (Cifali) C'est en comprenant les motivations qui sous-tendent l'infraction que l'on peut punir justement et intelligemment (Corman) Pour Rousseau, il faut laisser l'enfant sentir le préjudice de son méfait et en ressentir les conséquences sociales pour qu'il accepte de se défaire de ses désirs immédiats la sanction naturelle La sanction doit être orientée vers le futur de l'individu ou de la collectivité. [...]
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