Cette ?uvre est composée de deux parties; la première est une tentative de synthèse sur une question qui n'a cessé de préoccuper l'auteur à savoir, comment peut-on penser un événement comme la révolution français ?La seconde partie présente les étapes successives de la réflexion de l'historien sur cette interrogation et tente d'éclairer son argumentation.
[...] Les livres du furet sont d'autant mieux accueillis par le public cultivé qu'ils rencontrent des sensibilités formées par les débats iconoclastes des années 68-70, notamment autour des nouveaux philosophes et des critiques du marxisme. La Révolution est à nouveau redevenu un sujet de débat universel, puisque la démonstration de Furet est le moyen de mettre en accusation une accusation historiographique fondée sur le marxisme. Elle inscrit la révolution parmi les mouvements politiques responsables de la naissance du totalitarisme, ce mot désignant à cette date, le goulag soviétique autant que les camps nazis. [...]
[...] En 1978 la publication de Penser la Révolution Française donne la clé de son œuvre. Il y dénonce les à priori du «catéchisme révolutionnaire délivré par la Sorbonne (qui elle le qualifie de révisionniste), il instaure une nouvelle historiographie, citant Tocqueville et Cochin, récuse l'idée de la rupture et estime que la révolution française est terminée, puisque notre société n'est plus orientée par les luttes héritées du XVIIIème siècle. Cette double dénonciation de l'historiographie de la Révolution : permet de comprendre le dernier ensemble des ouvrages publiés par Furet. [...]
[...] De même le pouvoir qui se dissimule dans la parole pour se lier à l'opinion, se convertit en pouvoir politique. Mais Furet reproche à Cochin de négliger le mouvement qui s'ébauche en direction de la démocratie représentative au début de la Révolution et qui persiste en dépit de son échec sous la dictature jacobine. Car les révolutionnaires et les jacobins en chef de fil ont subi l'attraction de l'absolutisme qu'ils voulaient détruire. III) Critique du livre en 1982 Trois années après la publication du livre, la revue Annales historiques de la Révolution Française publie un article de Michel Pertué intitulé La Révolution est-elle terminée ? [...]
[...] Furet ne déclare ainsi pas directement son parti pris et se pare de vertus agressives de la nouveauté : penser la Révolution c'est ici tout simplement la condamner IV) Débats et controverses à propos de l'historiographie de la Révolution française Dès le lendemain des événements de 1789 les querelles et débats autour des analyses contradictoires furent passionnées. Le sujet a donc donné lieu à une histoire de l'historiographie de la Révolution. Le livre de Furet ayant été publié enl978, nous nous intéresseront à l'évolution du débat au sortir de la seconde Guerre Mondiale. Durant la Guerre, Vichy a brûlé les livres de Lefèvre et fêté les victimes de la Vendée, tandis que la Résistance se rattachait au nationalisme révolutionnaire. [...]
[...] Les années 1960-1970 voient la prééminence de l'œuvre d'Albert Soboul et de ses élèves, tandis que l'historiographie anglo-saxonne alimente une dissidence, méthodologique et politique, dont Furet prend en France le relaie. Le livre que celui-ci co-écrit avec D. Richet en 1965-1966 et qui est destiné au grand public, fait alors figure de provocation, venant de deux historiens étrangers au monde de la Révolution française. Cette œuvre intitulé simplement La Révolution Française insiste notamment sur les dérapages de celle-ci, ce qui en expliquerait les excès. Une longue polémique en résulte qui oppose des institutions (I'E.P.H.E. [...]
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