Pensées pour moi même livre III pages 47 53, Marc-Aurèle 170-180 apr. J.-C., pax romana, rapport à la mort, liberté de l'homme, ordre des choses, temporalité, moment présent, Sartre, Platon
Marc-Aurèle naît en 121 à Rome. C'est un Empereur romain (petit-fils du consul Marcus Ennuis Verus), qui présente très tôt un intérêt pour la philosophie et pour Epictète. Il accède au pouvoir en 161 (après la mort d'Antonin en 161). Son règne est marqué par des guerres, mais il parvient à rétablir la paix dans les régions qu'il contrôle ; il n'est pas favorable aux guerres, mais les provoque lorsque cela relève de son devoir d'Empereur. Il établit la période de la "Pax Romana", soit la paix de l'Empire sous son contrôle. L'ensemble de sa thèse est contenu dans son oeuvre : "Pensées pour moi-même" (170-180).
[...] En effet, les accidents doivent au contraire être accueillis par l'homme, et ce dans la joie. Tout accident doit être envisagé comme un élément bénéfique qui surgit, dans l'ordre de la nature/ des choses et ce pour une raison. Même si cette raison est inconnue de l'homme, il lui est possible de faire preuve de sagesse en admettant qu'elle est connue de la nature et que tout produit de la nature (même si il semble négatif) doit être accueilli dans la joie et la sérénité = comme une chance Le moment présent : Le moment présent est l'instant durant lequel l'homme vit vraiment, il est pleinement présent à lui même ; il peut donc se saisir et agir. [...]
[...] Le moment présent est le seul qui compte : le reste n'est plus il ne faut pas s'y accrocher ou n'est pas encore (et sera tel qu'il est prévu = angoisses inutiles) La nature et le Tout : La nature correspond à l'ordre des choses. Tout ce qui relève de la nature survient/ existe pour une raison. Toute création de la nature est belle (même elle semble négative ou néfaste pour le jugement de l'homme). La nature lie tous ces éléments (animaux, végétaux, idées, humains, Dieux ) dans ce que Marc Aurèle appelle le Tout. [...]
[...] L'homme est donc libre lorsqu'il ne vit pas dans la crainte sur 6 NV La liberté : (suite) La mort est attendue et relativisée pour l'homme qui prend conscience de sa nature et de l'existence de la fin de sa vie sensible. Elle permet ainsi à l'homme d'exercer sa liberté. De plus, l'homme connecté au tout n'a plus rien à espérer il est complet, serein et ne dépend de rien ni personne d'autre que lui même. Cette indépendance est permise à l'homme par sa compréhension de l'ordre des choses (et donc de sa mort) mais aussi par la conscience qu'il a de la nature et de lui même. [...]
[...] La vie est permise par les Dieux et rien n'existe dans la vie qui ne soit pas leur création = d'où la beauté de toutes les choses qui sont sur 6 NV La vie ( suite ) : Les objets qui se présentent dans nos vies doivent être examinés avec méthode et discernement : pour cela il faut disposer de soi = vivre dans le moment présent = seule temporalité qui nous permet de vivre La destiné : La destinée regroupe un ensemble d'objets, de faits, d'accidents, prévus à l'avance par les Dieux et qui se produiront inévitablement. Lutter contre son destin revient à lutter contre les Dieux = bataille impossible, inégale. Il faut s'accommoder à son destin et en accueillir tous les éléments avec joie et tranquillité. Les tentatives de résistance sont vaines. S'accommoder à son destin n'est pas une soumission (pas de connotation péjorative), cette attitude nous permet d'exercer notre liberté. [...]
[...] La mort : La mort « exitium » renvoie à la sortie « exitius » elle désigne une étape pendant laquelle l'homme sort de la vie. Ce moment n'est pas à craindre puisque l'homme a du s'y préparer tout au long de sa vie : il n'est pas attaché aux choses matérielles, aux êtres . L'homme doit être prêt à sortir de la vie à chaque instant. La mort n'est pas source d'angoisse ; au contraire l'homme devrait se demander si il n'aurait pas déjà du mourir. [...]
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