Fiche de lecture sur un ouvrage consacré à la pensée politique de John Locke, par J. Dunn: La pensée politique de John Locke. Une présentation historique de la thèse exposée dans les Deux Traités du Gouvernement,
[...] John Dunn, selon nous, a en effet écrit bien plus qu'un énième opus sur John Locke, il a offert au lecteur contemporain un regard nouveau sur l'appréhension de la pensée politique. [...]
[...] Le chapitre suivant porte quant à lui sur les liens que l'on a tendance à reconnaître entre les œuvres de Locke et de Hobbes. John Dunn nous met en garde de ne pas comparer ces intellectuels, qui se trouvent dans des optiques totalement différentes, du moins dans le domaine qui nous intéresse : Locke ignore les arguments de Hobbes dans ses Deux Traités, tout en les ayant cependant à l'esprit. La troisième partie de l'ouvrage est consacrée plus précisément aux thèmes majeurs abordés par Locke dans ses Deux Traités : des prémisses de sa démonstration à l'état de nature, la création de la communauté politique légitime, la prérogative, le bien général face à la raison d'Etat, les conditions de la résistance légitime, pour terminer sur la loi de nature. [...]
[...] D.E.A. de Philosophie du droit. Séminaire de M. Glénard. John DUNN, La pensée politique de John Locke. Une présentation historique de la thèse exposée dans les Deux Traités du Gouvernement, P.U.F., coll. Léviathan, Paris Cet ouvrage, qui compte parmi les études majeures de l'abondante littérature consacrée à John Locke, n'a été traduit en français, par Jean- François Baillon, qu'au début des année quatre-vingt-dix, alors même qu'il fut publié en langue anglaise dès 1969. [...]
[...] Il ne faut pas négliger la part de critique de ces études que John Dunn apporte dans son ouvrage : il souhaite rectifier un certain nombre de méprises au sujet des écrits politiques de Locke, et cela à propos de chaque thème abordé. Ce que John Dunn semble principalement leur reprocher, c'est de ne pas prendre suffisamment en compte le projet personnel de Locke dans ses écrits. La quatrième partie offre à John Dunn la possibilité de discuter de manière très détaillée sur la cohérence de l'esprit lockien à propos de thèmes comme la propriété, la morale, l'interprétation libérale voire capitaliste - de ses écrits, etc. Au cours de cette pénultième partie, John Dunn reprend l'analyse marxiste de Macpherson. [...]
[...] Dans cette optique, il a divisé son travail en cinq parties distinctes, elles-mêmes composées de divers chapitres. L'originalité de cette organisation ne réside pas dans les thèmes abordés, mais plutôt dans la multiplicité des points de vue proposés par l'auteur, qui écrit tantôt en tant qu'historien, tantôt en tant que politologue ou philosophe, mais en se référant systématiquement à l'état d'esprit probable de John Locke. La première partie permet à l'auteur d'introduire son propos et de préciser le contexte dans lequel Locke écrit ses premiers textes (les Essais sur la loi de nature et l'Essai sur la tolérance). [...]
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