Le 19ème siècle est un siècle ou de nombreux courants littéraires se rencontrent. Il y a le romantisme, qui privilégie pour la poésie le sens du poème, quitte à transgresser quelques règles classiques sur la forme du poème. Il y a aussi le parnasse, qui prône la forme avant tout, c'est ce qu'on appelle l'art pour l'art (...)
[...] En 185, Alfred de Musset publie Le Pélican, un poème contenu dans le recueil La nuit de mai. Dans ce poème, il développe sa conception personnelle du poète par une métaphore avec un pélican. On peut dès lors se demander à quel courant littéraire s'apparente cette conception. Nous étudierons d'abord la conception du poète selon Musset, puis nous l'apparenterons à un genre littéraire. On peut tout d'abord relever au vers 32 que Musset ne parle pas de poètes, mais de grands poètes Cet adjectif qualificatif épithète donne à la conception du poète une dimension qui relèverait presque d'un idéal à atteindre, d'un but. [...]
[...] En effet, les quelques gouttes de sang du vers 41 sont en fait une partie du poètes qui est dans ses déclamations c'est à dire un de ses poèmes. Cette idée de sacrifice est apparentée au sacrifice de Jésus sur la croix, selon le récit de la Bible. En effet, on retrouve le terme de divin sacrifice au vers 23, sacrifice qui est fait, comme Jésus, par amour sublime (vers 19). De plus, le Pélican à sa poitrine ouverte tout comme Jésus. [...]
[...] Cette tristesse traduit encore une fois le Mal du siècle. D'autre part, si on conjecture que ce texte appartient au courant littéraire romantique, le désir d'ailleurs caractéristiques des auteurs romantiques se traduirait par un désir de mort. C'est le même désir qu'éprouvera Chateaubriand lorsque, à la fin de la rédaction des mémoires d'Outre-tombe, il eut le désir de mourir. Que ce soit à travers la forme, ou a travers le fond de son poème, Musset s'inscrit comme un auteur caractéristique du courant romantique au 19éme siècle, exprimant à merveille le Mal du siècle. [...]
[...] De plus, on y retrouve le champ lexical de la tristesse, avec des mots comme mélancolique (vers sombre et silencieux (vers 17) ou encore tristesse (vers 37). Ce type de champs lexical est typique du romantisme. En effet, il traduit l'impression qu'ont les jeunes auteurs de 19éme siècle impression de tristesse due au mal du siècle. On peut y rajouter l champs lexical de la mort, avec festin de la mort (vers21), horreur (vers mort (vers 31) ou encore funèbre (vers 28). [...]
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