Commentaire sur un extrait du roman d'Honoré de Balzac : La Peau de chagrin. Analyse des éléments sur la ville de Paris.
[...] Durant cette époque, il assiste aux Cours de la Bibliothèque et du Muséum. Puis, c'est la rencontre avec Rastignac et la relation avec Foedora qui demeure au faubourg Saint-Honoré. Entre ce faubourg et la rue des Cordiers, Raphaël est obligé de traverser Paris à pied à de nombreuses reprises ) Après une visite au bois de Boulogne, le lieu le plus important est la promenade dans le Jardin du Luxembourg, près du Muséum, et du Jardin des Plantes. Puis, c'est l'installation rue Taitbout après avoir été sauvé de la ruine par Rastignac. [...]
[...] La peau de Chagrin renvoie au même phénomène. Le problème avec la peau de Chagrin, ce n'est pas son rétrécissement, c'est le pont qu'elle crée entre le présent et le futur. Raphaël ne peut plus donc se fier au hasard avec la peau, et c'est de là que vient son malaise. Conclusion : Raphaël évolue donc dans un Paris décadent que Balzac divise en deux parties : symbole du passé et de l'avenir. Mais, Raphaël est exclu de ce Paris, et il est même exclu de la province et de la vie, car il ne peut pas assumer le futur. [...]
[...] Le hasard est aussi par certains points le contraire de la raison. L'œuvre est donc construite sur une dissipation de la raison, symbole des Lumières et donc de l'Ancien Régime. Ainsi, c'est sur le Quai Voltaire (Voltaire étant le symbole de cette raison) que se situe le lieu le plus irrationnel : l'Antiquaire. De plus, le Palais-Royal, autrefois palais faste pour les Lumières, est maintenant livré au hasard, avec la maison de jeu. Notons que le numéro 36 de cette dernière renvoie aux nombres de cases de la roulette. [...]
[...] Seul compte le présent et le hasard avec leur cortège d'incertitude. [...]
[...] Il y a ici aussi une valeur symbolique. L'Auvergne est un retour au source (le père de Raphaël est originaire d'Auvergne) ; Raphaël pourrait ainsi échapper à l'obsession d'un des lieux parisiens, le lieu du futur par excellence : l'hospice. Car une fois la jeunesse passée, Paris semble ne pas laisser beaucoup d'alternatives : (p.86 : D'ailleurs, l'avenir, nous le connaissons, c'est l'hôpital.) la baraque destinée au " Secours aux asphyxiés " sur le port des Tuileries avec les filets de Saint-Cloud ou encore la Morgue et le trou des pauvres (p.121). [...]
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