Pater Noster, Jacques Prévert, critique de la religion, poème, code culturel
Ce poème intitulé Pater Noster a été publié par Jacques Prévert en 1945 dans son recueil Paroles. Dans cet écrit l'auteur utilise l'interxtualité pour faire une critique de la religion à travers un emploi ironique et même burlesque du Notre Père (vv. 1-2). Le titre est référentiel et il nous renvoie au code culturel de la religion : il s'agit du nom d'une prière. Comme on vient de dire, Prévert veut faire une critique à la religion mais il veut aussi dénoncer les malheurs qui ont lieu sur la terre et montrer son admiration par les beautés du monde.
Le poème est composé par 32 vers sans rime et ils ne sont pas divisés en strophes différentes.
[...] Après cela, Prévert nomme quelques merveilles du monde (vv. 8-13) et il attire notre attention à travers le parallélisme et les couplages sémantiques entre canal, muraille, rivière, océan et bassins et aussi entre Ourcq, Chine, Morlaix, Cambrai, Pacifique et Tuileries. On pourrait noter ici la présence de déterminants possessifs de la troisième personne ses, son) du singulier qui indiquent que ces beautés appartiennent uniquement à la Terre et marquent une certaine distance avec les cieux et Dieu. Du vers 14 au vers 19 Prévert nous dit que dans le monde il y a des gens qui sont bonnes et d'autres qui ne le sont pas, ce qui est souligné par une antithèse (v.14), mais que les beautés de la terre sont offertes à tout le monde (v.18) et qu'elles sont partout dans la terre. [...]
[...] Si dans la première Prévert nous disait que les merveilles du monde étaient offertes à tout le monde, maintenant il nous dit que les malheurs peuvent arriver à n'importe qui (v.31) et il attire l'attention sur ce fait à l'aide d'un couplage sémantique (fille-vieux) qui est renforcé par une antithèse (jolie fille vieux con). Dans le dernier vers Prévert nous parle des malheurs avec le syntagme les vieux canons qui symbolise la guerre. Dans ce même vers on voit une antithèse entre paille et acier, deux mots qui peuvent symboliser aux faibles (paille) et aux puissants (acier). [...]
[...] Si dans la première partie on trouvait un lexique positif, dans cette deuxième partie prédominent les mots appartenant à un champ lexical négatif : épouvantables (v.23), malheurs (v.23), tortionnaires (v. traîtres (v.28), reîtres (v. vieux (v. cons (v.31), misère (v.32), pourrissant (v.32), canons (v.32). De cette façon on doit dire qu'il y a un macrocontraste entre la première partie et la deuxième (positif-négatif). Le premier vers de cette partie (v. 23) est une sorte d'introduction de ce qui vient après : les épouvantables malheurs du monde Il nous dit que les malheurs du monde sont légion (v.24). [...]
[...] Il utilise la première phrase du Notre Père (intertextualité) mais ensuite il dit restez-y (v.2) pour nous montrer son intention avec ce poème, il veut s'éloigner de la religion et il refuse la présence de Dieu sur la terre. Après ces deux vers commence une sous-partie où Prévert énumère les beautés de la terre, c'est la partie positive du poème, le bonheur. Cela est souligné par l'emploi d'un lexique positif : jolie (v.4, mystère (vv.5,6), bons (v. merveilles (vv. 15,20) et émerveillées (v.20). [...]
[...] Pour finir avec cette première partie on doit souligner la présence d'une personnification des merveilles dans les vers 20 et 21. Il y a aussi une comparaison entre le fait qu'elles soient émerveillées d'être jolies et une jolie fille qui ne veut pas montrer sa beauté; on peut l'interpréter comme une critique à la religion selon laquelle on doit seulement apprécier les beautés divines, elles sont las seules merveilles importantes. Au vers 23 commence la deuxième partie du poème où le poète nous montre la partie plus négative du monde, il nous montre le malheur. [...]
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