A une passante, Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire, 1857, quête d'un idéal
En 1857, Charles Baudelaire publie une œuvre majeure du XIXe siècle, Les Fleurs du Mal. Ce recueil poétique s'illustre par l'exacerbation de son spleen et de sa douleur. Baudelaire, en effet, crée dans son recueil une harmonie des vers. Dans la deuxième partie des Fleurs du Mal, « Tableaux parisiens », Baudelaire nous délivre le poème XCIII, « À une passante », qui est construit en sonnet. On retrouve dans ce poème le thème de « Tableaux parisiens », la ville. Le locuteur raconte sa rencontre avec une passante, puis la fuite de celle-ci. Il cherche, dans la ville de Paris, son idéal, qui lui procurerait le plaisir qu'il cherche.
[...] Le second tercet symbolise la résolution du poète : l'emploi du subjonctif passé met en valeur le détachement du poète par rapport à sa passion. Il y a une symétrie dans la fuite de la passante et celle du poète, mise en valeur par l'opposition des deux hémistiches du vers 13 : ‘'Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais''. La répétition de ‘'tu'' et de ‘'toi'' aux vers 13 et 14 présentent la passante comme seule responsable du malheur du locuteur. [...]
[...] ‘'A une passante'' Les Fleurs du Mal, Charles Baudelaire Plan de commentaire de texte (avec introduction et conclusion) En 1857, Charles Baudelaire publie une œuvre majeure du XIXe siècle, Les Fleurs du Mal. Ce recueil poétique s'illustre par l'exacerbation de son spleen et de sa douleur. Baudelaire, en effet, crée dans son recueil une harmonie des vers. Dans la deuxième partie des Fleurs du Mal, Tableaux parisiens Baudelaire nous délivre le poème XCIII, À une passante qui est construit en sonnet. [...]
[...] On peut relier ‘'A une passante'' avec un autre poème des Fleurs du Mal, ‘'Elévation'', où le poète recherche un lieu idéal pour son âme. Dans ces deux poèmes, la création poétique a une grande importe : le poète crée un idéal (une femme dans ‘'A une passante'', un lieu dans ‘'Elévation'') pour permettre un questionnement de soi. Ce poème est également une invitation à lire toute l'œuvre baudelairienne, qui dévoile, dans son intégralité, la quête d'un idéal. Cette quête est encore un sujet de discussion au XXIe siècle : comment trouver un équilibre dans sa vie, faut-il succomber à son idéal ? [...]
[...] L'irrationalité de la passante mystificatrice sera confirmée par sa fuite, délaissant le poète de l'objet de sa passion. II) Le poète face à la fugacité de sa passion Un espace où le temps est régisseur de la rencontre entre le poète et la passante L'espace est intemporel lorsque le poète voit la passante pour la première fois, comme on le voit par l'emploi de participes présents au vers 4 : ‘'soulevant'', ‘'balançant''. L'emploi du futur au vers 11 (‘'verrai-je'') marque le moment d'hésitation du poète, qui est désemparé face à la fuite du temps. [...]
[...] D'un côté, la passante ne crée que des tempêtes de tristesse, ce qui est soulignée par la métaphore de son œil au vers 7 (‘'ciel livide où germe l'ouragan''). Cette métaphore la place au centre des problèmes du poète. D'un autre côté, la passante peut procurer du bonheur au locuteur, comme on le voit avec la correspondance verticale entre le ‘'regard'' de la femme et la renaissance du poète au vers 10. Conclusion Dans ‘'A une passante'', Baudelaire exprime son idéal sous la forme d'une passante. [...]
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