Commentaire composé sur un fragment des Pensées de Pascal (fragment 78, liasse Vanité : "De l'imagination"). Pour mieux convaincre son lecteur de la « misère de l'homme sans Dieu », Pascal peint celui-ci dans sa faiblesse, jouet des « puissances trompeuses », parmi lesquelles l'imagination, qui fausse le jugement de la raison. Plus précisément ici, Pascal nous montre le danger de l'imagination, « maîtresse de fausseté », car certains utilisent ses pouvoirs pour abuser autrui. L'imagination a été critiquée par de nombreux penseurs (comme Montaigne) mais Pascal a renouvelé ce lieu commun par la richesse de sa formulation. La première qualité littéraire des Pensées est qu'elles sont éloquentes. Lors de notre exposé, nous essaierons de montrer que l'argumentation pascalienne s'appuie sur une rhétorique qui commande sa langue et son style.
[...] Enfin, on remarque que Pascal recourt à l'hyperbole pour montrer la grande capacité qu'ont les rois à tromper leur peuple, comme dans cette phrase présente aux lignes 28 et 29, Il faudrait avoir une raison bien épurée pour regarder comme un autre homme le Grand Seigneur environné, dans son superbe sérail, de quarante mille janissaires. Cet extrait nous montre que Pascal utilise des images d'une grande précision et d'une grande efficacité. Cependant, Pascal ne les emploie pas par luxe ou par jeu, mais avant tout pour séduire et convaincre son lecteur. II. [...]
[...] Telle est ce qu'on a appelé la rhétorique de Pascal : idéal de l'honnête homme, antithèse du pédant et du fat, elle prône la simplicité et la vérité dans ce qu'elle a d'universel et de conforme à la nature. Bref, elle annonce l'esthétique classique telle qu'elle s'affirmera sous le règne de Louis XIV. Lanson G., L'Art de la prose. Paragraphe inspiré de C. [...]
[...] Pascal montre ensuite que seule la religion chrétienne est capable d'expliquer cette énigme. Enfin, il apporte à l'incrédule ainsi préparé les preuves de la religion chrétienne. Notre extrait se situe au début de cet essai. Pour mieux convaincre son lecteur de la misère de l'homme sans Dieu Pascal peint celui-ci dans sa faiblesse, jouet des puissances trompeuses parmi lesquelles l'imagination, qui fausse le jugement de la raison. Plus précisément ici, Pascal nous montre le danger de l'imagination, maîtresse de fausseté car certains utilisent ses pouvoirs pour abuser autrui. [...]
[...] Pascal désigne les soldats par métonymie, il les réduit à des visages sur un mode comique. De plus, ils ne sont caractérisés qu'à travers leurs armes, ce qui montre qu'ils ne sont destinés qu'à la guerre. Cette idée était déjà présente dans la mise en relation de deux termes phonétiquement proches (gardes, hallebardes). Ce rapprochement par la syntaxe et par les sonorités a pour effet d'assimiler l'homme à son arme. De la même façon, le terme trognes parce qu'il commence aussi par renvoie aux trompettes et aux tambours qui les environnent et qui leur permettent de gagner le respect du peuple. [...]
[...] C'est une sorte de clin d'œil que Pascal fait au lecteur. Pascal élargit ensuite sa réflexion à d'autres types, d'autres professions (les médecins et les docteurs) qui, selon lui, procèdent de la même manière pour duper. Le pas que doit faire le lecteur pour adhérer à cette nouvelle critique sociale n'est pas grand. A partir de ces deux exemples, Pascal élabore un raisonnement dans lequel les rapports d'idées sont mis en équations rigoureuses[?] Les phrases sont construites selon un schéma binaire. [...]
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