Chrétiens et rationalistes ont représenté l'homme comme étant l'esclave de ses passions. La vision qu'a Pascal de l'homme sans Dieu est noire et pessimiste.
Il insiste sur les faiblesses de l'homme, ses vices et sa propension à être dominé par ses pulsions, ses désirs mauvais qu'il groupe sous le terme de "concupiscence" (...)
[...] Mais si Pascal dénonce la puissance de la concupiscence, il en recherche aussi les causes. Elle est une empreinte de la faute. Au fragment 108, Pascal distingue deux natures de l'homme : sa nature actuelle, pareille à celle des animaux et sa nature d'autrefois, qui était meilleure L'homme d'aujourd'hui est un pécheur, dominé par ses désirs, par la concupiscence, alors qu'autrefois il était pur, innocent, qu'il pouvait distinguer aisément le bien et le mal. Cet homme d'autrefois pouvait accéder au bonheur, l'homme d'aujourd'hui ne maitrise pas sa volonté, la concupiscence guide des choix ; Mais le désir de l'homme concupiscent s'exprime violemment. [...]
[...] Ainsi donc il n'est pas souhaitable de supprimer la concupiscence. Le désir de connaissance de l'homme ne peut pas s'éteindre mais il convient de l'orienter convenablement. Pour atteindre la vérité, l'homme doit se tourner vers la foi chrétienne, vers Dieu. Je voudrais donc porter l'homme à désirer d'en trouver (une vérité satisfaisante) La concupiscence signe la déchéance de l'homme, elle l'égare. Cependant, il ne convient pas de l'éradiquer car elle est le ciment d'un ordre social stable. L'homme doit néanmoins être guidé sur le chemin de la connaissance de Dieu, laissant de coté les désirs et les biens terrestres pour se tourner vers la transcendance. [...]
[...] Il serait mieux avisé de chercher à se connaitre, à comprendre sa misère. Pascal cite, dans le fragment 72, le voyageur motivé non par les découvertes qu'il pourrait faire mais par le désir de briller en société à son retour. Cette concupiscence de l'orgueil contribue à ancrer l'homme dans l'amour excessif qu'il a pour lui-même, alors qu'il devrait tourner cet amour vers Dieu. Il se détourne de Dieu, de l'essentiel. L'homme estime des choses qui ne sont point essentielles Mais faut-il éradiquer la concupiscence ? [...]
[...] La vision qu'a Pascal de l'homme sans Dieu est noire et pessimiste. Il insiste sur les faiblesses de l'homme, ses vices et sa propension à être dominé par ses pulsions, ses désirs mauvais qu'il groupe sous le terme de concupiscence Ce terme, qui apparait à cinq reprises dans les fragments portés à notre étude, ( 109,110) ne doit pas être compris dans son sens actuel mais est employé dans une acceptation bien plus large, comme nous le verrons dans ce développement. [...]
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