Un professeur de latin-grec au nom vieillot et tarabiscoté de Raimund Gregorius, personnage en apparence terne et tristounet, voire obsessionnel, divorcé blessé transformé en vieux garçon bernois, suisse alémanique se voyant lent, piètre acteur de sa vie, vieux prématurément, se trouve brutalement confronté à une jeune femme qui s'apprête à se suicider penchée sur le parapet d'un pont.
Il la sauve et tombe en état de fascination absolue (proche d'une révélation mystique) de cette inconnue, croit en devenir amoureux mais en passionné des langues anciennes qu'il est, se trouve en réalité pris dans une étrange et irrépressible attraction pour la langue parlée par cette femme désespérée (...)
[...] Cette suite, même si elle représente l'essentiel du texte, même s'il s'agit de la narration littéraire passionnante de la quête de Gregorius dans Lisbonne à la rencontre de multiples personnages (pour se terminer au cap Finistere en Espagne) afin de tenter d'approcher l'intériorité de Amadeu (qui est décédé), cette suite d'où découle le plaisir du lecteur, est à la fois essentielle parce qu'elle est le livre en soi et secondaire car elle ne fait qu'étayer et illustrer le démarrage fulgurant du roman (ça coule de source). En s'imprégnant des traces de Amadeu, Gregorius découvrira de quoi il est fait, qui il est. Il fait des rencontres bouleversantes et sa lecture passionnée du livre du médecin portugais transforme complètement son intériorité (là encore à l'image d'une psychanalyse) jusqu'à tomber sur ce qu'il est vraiment. [...]
[...] Le livre de Pascal Mercier, outre un bonheur de lecture d'une écriture toute ramassée dans une précision impressionnante, foisonnante et dense, m'a paru passionnant et vertigineux. [...]
[...] La contrefaçon en France d'ouvrages publiés en France ou à l'étranger est punie de trois ans d'emprisonnement et de euros d'amende. Seront punis des mêmes peines le débit, l'exportation et l'importation des ouvrages contrefaisants. Lorsque les délits prévus par le présent article ont été commis en bande organisée, les peines sont portées à cinq ans d'emprisonnement et à euros d'amende. Donc tout auteur de bonne foi peut me citer selon les us et coutumes de toute publication, soit en donnant au lecteur les références d'une citation. [...]
[...] De cette double rencontre (une femme et un livre) condensée en une seule (la langue portugaise) jaillit une révélation inouïe qui ébranle notre professeur timoré : il doit abandonner l'idée de rester à Berne et il doit impérativement partir à Lisbonne sur les traces de Amadeu qui fut médecin et nous l'apprendrons plus tard, un résistant du temps de la dictature de Salazar. Il saute dans le train de nuit pour Lisbonne, largue ainsi toutes ses amarres malgré des angoisses insupportables, prend le large vers un inconnu qu'il vit comme un gouffre qui se présente à lui sans avoir été convoqué, du moins consciemment. Que fait-il ? Que lui arrive-t-il ? Il ne sait pas. [...]
[...] La forme sera ici : JEANCLAUDE Chr, Critique d'un Train pour Lisbonne de Pascal Mercier, www.oodoc.com page (page de la citation). Roman Par Pascal MERCIER Traduit de l'allemand (Suisse) par Nicole CasanovaChez Maren Sell Date de parution : 31/08/2006 Présentation : Broché - 485 g - 14 cm x 21 cmISBN : 2350040305 Un professeur de latin-grec au nom vieillot et tarabiscoté de Raimund Gregorius, personnage en apparence terne et tristounet, voire obsessionnel, divorcé blessé transformé en vieux garçon bernois, suisse alémanique se voyant lent, piètre acteur de sa vie, vieux prématurément, se trouve brutalement confronté à une jeune femme qui s'apprête à se suicider penchée sur le parapet d'un pont. [...]
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