Les quatre premiers fragments définissent l'homme par opposition à l'animal afin de marquer la différence entre le corps et l'esprit. Pascal s'accorde ici avec Descartes pour dire que l'animal est mécanique et que l'homme s'en distingue par son esprit (cf. lettre à Newcastle). Cette opposition revient dans les fragments 98, 109.
Si l'homme est aliéné à sa concupiscence qui est de l'ordre de la chair, du désir et de l'instinct et fait sa misère, il a aussi la capacité de lui imprimer un ordre (fragment 97) et c'est là signe de sa grandeur (...)
[...] Pascal s'accorde ici avec Descartes pour dire que l'animal est mécanique et que l'homme s'en distingue par son esprit (cf. lettre à Newcastle). Cette opposition revient dans les fragments Si l'homme est aliéné à sa concupiscence qui est de l'ordre de la chair, du désir et de l'instinct et fait sa misère, il a aussi la capacité de lui imprimer un ordre (fragment97) et c'est là signe de sa grandeur. Grandeur qui se trouve dans l'esprit et la clarté naturelle (fragment 100) qui l'anime. L'homme est ainsi doté, au-delà de sa chair, de quelque chose d'« immatériel (fragment l'esprit. [...]
[...] Sur quoi on peut apprendre à s'estimer à son juste prix, et former des réflexions qui valent mieux que tout le reste de la géométrie. Les fragments 99 à 101 suivent une logique rhétorique de narration réfutation péroraison (101). Le fragment 101 est une péroraison plus vaste à l'ensemble des fragments et liasses jusque là, qui introduit le motif du cœur par lequel s'opère le retournement et que la véritable problématique des Pensées, d'amener l'homme à s'ouvrir à la foi ; c'est aussi à partir de ce moment qu'apparaissent les images de l'homme en roi dépossédé et roseau pensant qui seront coutumières ensuite. [...]
[...] Ni animal, ni végétal, ni minéral, et quoiqu'on l'en évalue par la misère étalée dans les liasses précédentes, l'homme est définitivement hors de la nature, une créature à part. La grandeur se voit allégoriser fragment 107 par la figure du roi dépossédé, image que l'on retrouve dans la liasse VIII sur le divertissement L'esprit, le cœur A. L'affirmation principale de la liasse qui est celle de l'esprit humain est confrontée Confrontée aux autres pensées, en particulier au pyrrhonisme. Pascal lui reproche certes d'embrouiller la matière mais d'avoir étendu ce principe au point d'obscurcir la carté. [...]
[...] La tradition baroque Le motif du rêve s'inscrit dans la tradition baroque du songe existentiel mais cette tradition, et par conséquent cette esthétique, sont condamnées du fait de leur pyrrhonisme. Ce motif est repris fragment 122 et son développement dans les deuxième et troisième paragraphes attestent de sa saisie prégnante par Pascal. Mais il est condamné car il n'est pas viable et empêche l'homme de voir sa propre grandeur, que l'homme passe infiniment l'homme B. L'espace tridimensionnel L'espace tridimensionnel (fragment 101) est à comprendre, associé à ceux, mathématiques, des nombres et de l'infini. [...]
[...] Le motif de l'infini permet d'envisager l'homme pris au cœur d'un plan, en perspective, et donc de manière géométrique ; de fait, le cœur remplit une fonction géométrique au sens que Pascal définit dans De L'Esprit géométrique : Toutes ces vérités [espace-nombre-temps] ne se peuvent démontrer, et cependant ce sont les fondements et les principes de la géométrie. Mais comme la cause qui les rend incapables de démonstration n'est pas leur obscurité mais au contraire leur extrême évidence, ce manque de preuve n'est pas un défaut, mais plutôt une perfection. D'où l'on voit que la géométrie ne peut définir les objets ni prouver les principes ; mais par cette seule et avantageuse raison, que les uns et les autres sont dans une extrême clarté naturelle, qui convainc la raison plus puissamment que le discours. [...]
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