Alors que le sujet traite d'un paquebot et donc de la mer, il y a beaucoup de référence à la vie terrestre.
- La première strophe décrit le paquebot.
- La seconde strophe évoque un salon essayant de ressembler aux salons terrestre mais, en vain, tout est faux (présence du champ lexical de la tromperie).
- La troisième strophe présente des éléments de contact avec la vie sur terre (journaux, calendrier, billet de Tramway).
- (...)
[...] - La quatrième strophe représente les humains qui essayent d'adopter les comportements citadins sur le paquebot. - La strophe finale, quant à elle, expose une mer indifférente, lointaine, au comportement humain. Jules Supervielle (1884-1960), est un poète français né en Uruguay. Durant sa vie il aura beaucoup voyagé entre la France et les Etats-Unis, l'aspect de voyage semblait donc important à ses yeux. L'extrait étudié est issue de Débarcadères, œuvre où Supervielle évoque les relations entre l'homme et une nature souvent personnifiée et pleine de mystère. [...]
[...] La domination de l'eau se justifie car il est l'élément premier, fondateur de toutes vie et ne fait donc que reprendre ses droits (en étant omniprésent (v.2) vieille comme le monde La première strophe est construite en graduation avec une apogée (v.10 et même et le v.11 signe la victoire définitive de l'eau avec une allitération en B. Un univers indifférent et dangereux à l'homme L'océan, par sa puissance, constitue un danger pour l'homme, danger d'autant plus grand que la mer semble à la fois ignorante et indifférente. C'est donc une force aveugle qui menace le petit être. [...]
[...] Elle ne le voit pas, ou si elle le voit, c'est pour s'interroger sur la nature de cet objet incongrue. Elle ne voit l'homme que sous la forme d'un noté, et dans l'expression elle tourne et le retourne on a l'impression qu'elle se prête à un examen de l'intrus. L'hypothèse finale qui se dégage de ce poème, est que l'homme accoudé au bastingage (v.35) est peut-être le poète ou l'homme capable de voir son destin, en l'occurrence la mort à travers l'image du noyé, la mer devient alors l'image de la condition humaine car les deux conduisent à la mort sans répondre aux questions que l'on se pose sur notre existence. [...]
[...] Que témoignent toutes ces têtes autour de moi, tous ces agglomérés humains, qui vont et viennent sur le pont de bois mouvant entre ciel et vagues, promenant leur bilan mortel, leurs chansons qui font ici des couacs aigrelets, et prétendent qu'il faudrait à cette mer qui prend toujours et se refuse, quelques cubes en pierre de taille avec ces fenêtres et pots de géranium, un coteau dominé par la gare d'un funiculaire et un drapeau tandis que sur le côté, des recrues marcheraient; une, deux, une deux, sur un terrain de manœuvre. Mais sait-elle même qu'il existe l'homme qui fume ces cigares accoudé au bastingage, le sait elle, la mer, cette aveugle de naissance, qui n'a pas compris encore ce que c'est qu'un noyé et le tourne et le retourne sous ses interrogations ? Jules Supervielle "Paquebot" in Débarcadères Analyse Alors que le sujet traite d'un paquebot et donc de la mer, il y a beaucoup de référence à la vie terrestre. - La première strophe décrit le paquebot. [...]
[...] Tout est faux, le paquebot est fragile et instable à l'image de l'homme sur la mer. B. L'homme, un simple acteur Dans ce décors factice, l'homme va jouer un rôle, chose qui va nous permettre de le qualifier d'acteur au sens théâtral du terme. A la quatrième strophe (v.23), il y a une interrogation rhétorique, le poète s'interroge sur les hommes et non plus sur les objets comme la strophe précédente. Entre deux tournures interrogatives, v.20 et 23, il y a un parallélisme qui marque une perte d'humanité et une perte d'identité de l'homme qui est assimilé à un objet. [...]
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