Lecture analytique d'un extrait de l'oeuvre de François de Rabelais, Pantagruel, plus exactement du chapitre 8, la lettre de Gargantua à son fils Pantagruel.
[...] Rabelais a en effet fondé sa culture en fonction de ses lectures La place de Dieu D'autre par la foi place tout de même Dieu au centre de la préoccupation des hommes. L'homme de foi se désintéresse du monde et n'a de souci que pour son âme. Or d'après la doctrine humaniste, l'humaniste place l'homme au centre de sa préoccupation. Son acte de foi est donc de la nature humaine. Rabelais va réconcilier ces 2 mondes à travers le thème des vanités qui est pour Rabelais l'amour des objets. [...]
[...] L'usage de l'injonction passe aussi par des maximes : sapience n'entre point en âme malivole (l.23-24), science sans conscience n'est que ruine de l'âme (l.24). Par ailleurs, la présence du sage Salomon montre le discours cultivé des humanistes Une démonstration bien conduite Dans cette lettre, la démonstration de Gargantua est bien conduite. On peut repérer une gradation dans les conseils donnés. En effet, il y a d'abord le savoir livresque, puis savoir microcosme (autour de l'homme), ensuite le savoir macrocosme (culture) et enfin, dans le paragraphe final on peut constater une élévation, une progression, car les valeurs morales et religieuses sont abordées. [...]
[...] Pour conclure, dans sa lettre, Gargantua glorifie le savoir et la connaissance. Il propose à son fil cet idéal à suivre et lui transmet cette quête inspirée des humanistes. Gargantua semble bon et généreux à l'égard de son fils. Cependant, Gargantua s'exprime avec tant de force et d'insistance que nous pouvons nous demander si Pantagruel peut désormais agir autrement et s'éloigner du modèle recommandé par son père. En cela, la lettre ne peut- elle pas se comprendre comme une interdiction d'échouer pour le fils ? [...]
[...] Ce texte est un extrait du chapitre 8 de Pantagruel, écrit en 1532. Gargantua a envoyé Pantagruel poursuivre ses études à Paris. Il lui adresse alors une lettre qui résume les idées de Rabelais sur l'éducation. Après un développement exhaustif sur les sciences, Rabelais aborde ici la formation morale de son héros qu'il fait reposer sur la foi religieuse. C'est le lecteur de son temps que Rabelais cherche ici à convaincre par cette lettre programme qui prône les idées humanistes de la Renaissance. [...]
[...] Le mode impératif poursuis, sois, aime, laisse le justifient aussi. De plus, le ton de la lettre est bienveillant, affectif : par l'apostrophe mon fils (l.34),puis par la signature Ton père (l.35), et en enfin par l'emploi de l'imparfait duratif Quant tu étais encore petit (l.8). On a ici l'image d'un père complètement impliqué et attaché à l'éducation de son fils et à lui faire aimer ce qu'il apprend. D'autre part, les verbes de volonté j'entends et veux (l.1) donnent un impact didactique à cette lettre. [...]
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