Arma virumque cantare, cela provient de l'Enéide de Virgile. Son but est de chanter les héros et leurs faits d'armes. C'est une continuation de l'Iliade d'Homère.
Elle résume l'esprit et la matière épique. L'activité guerrière fait le héros épique. La guerre est perçue comme une forme de désordre (...)
[...] Faut-il interpréter la mort de Roland dans le cadre de la problématique ordre/désordre ? Si on interprète le récit : la mort de Roland participe à la restauration de l'ordre, donc Roland est un facteur de désordre. Le texte permet de voir Roland ainsi : scène de la désignation du messager scène où il refuse de sonner du cor. Il méprise Ganelon et sa supposée lâcheté. Il y a injures, moqueries, provocations. Il attise l'hostilité de son beau-père. Il s'amuse de son embarras. [...]
[...] On récupère l'idée du désordre cosmique en le christianisant. C'est la manifestation du miraculeux. La guerre est considérée comme une plaie par les personnages (v.595 de Ganelon). Roland est responsable des conquêtes de Charlemagne. Il y a une aspiration à ne pas avoir à faire perpétuellement la guerre. Il y a un clivage entre les protagonistes : social, politique et générationnel. (Jeunes/vieux, juvenes (joven)/seniores). Juvenes est un jeune non marié qui n'a pas de fief, c'est un chevalier sans responsabilités sociales et politiques. [...]
[...] La guerre est une forme de désordre mais elle aboutit à la paix qui est un rétablissement de l'ordre. C'est la Genèse et la continuité de la Guerre de Troie par Homère. Celle-ci raconte l'histoire d'Athéna, Héra, Aphrodite et Paris avec la pomme d'or. C'est une rupture entre les trois fonctions européennes, il y a donc une guerre. Ce mythe montre l'ordre et le désordre dans la société à travers la littérature épique. Désordre : - terrestre (humain) - céleste (divin), guerre entre les Dieux. [...]
[...] On voit Roland dans d'autres chansons de geste avant celle-ci. Il est toujours en conflit avec Ganelon. La défaite des Sarrasins marque la fin d'un désordre à l'extérieur de la chrétienté qui s'élargit. La mort de Ganelon met fin à une forme de désordre intérieur. Dans la situation initiale, la stabilité négative était fondée sur un équilibre des puissances, pas salutaire. Il y a une remise en cause par la conquête de Charlemagne qui entraîne la guerre. Celle-ci amène l'instauration d'un ordre, une situation proche de l'ordre parfait par rapport à la situation initiale. [...]
[...] C'est un désordre par rapport à un ordre divin, conception du monde créée par Dieu et sur lequel l'ordre de Dieu devrait totalement régner. Ils sont une anomalie, représentent ce qui ne devrait pas être, ce qui doit être réduit à néant. Le procès de Ganelon et sa signification symbolique Le texte est une amplification de la rivalité entre Ganelon et Roland. C'est une amplification de la rivalité entre les lignages Francs et Sarrasins. Ganelon se sert des Sarrasins comme alliés. Ses garants sont eux aussi pendus à la fin. [...]
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