On constate dans cet extrait que le destin est voué à s'accomplir, c'est l'accomplissement d'une puissance implacable, qui se retrouve dans le thème du pacte, il y a une confrontation entre les personnages. En effet, le roi des Ondins entre en scène et dit "la fin approche Ondine", alors qu'il avait disparu de la scène depuis l'acte II et réapparaît subitement, pour rappeler à Ondine le pacte qu'ils ont noué dans la dernière scène de l'acte I (...)
[...] Le pronom indéfini on indique qu'elle est valable pour tous les hommes. Cela montre la complexité de l'homme, qui se fabrique lui-même son malheur. Ce texte propose donc bien une réflexion sur l'homme, il a même une dimension philosophique à la fin de la scène. Le spectateur est amené à réfléchir sur son propre comportement. L'homme est un être parmi les animaux et les végétaux, il communique avec eux : la nature est vivante. La réplique du Roi des Ondins débutant par il est à fin de vie et terminant par il en a pour une heure indique qu'une petite chose peut faire mourir les hommes, une brindille La vie est une traversée maritime, on passe dans la vie comme on traverse un océan, les tempêtes étant les obstacle à surmonter dans la vie, comme le font les éléphants de mer Cela montre que la vie des hommes est plus fragile que celle des Ondins. [...]
[...] Cela renforce son pouvoir : il est omniscient ( il connait tout). Il connait également le passé : il t'a donné le malheur On comprend sa supériorité dans sa façon de s'adresser à Ondine : pauvre Ondine C'est donc une manière hautaine de s'adresser à elle. Il insiste sur l'imminence de la mort : la fin approche quelques minutes il en a pour une heure On a donc ici un resserrement du temps, l'imminence tragique est ressentie par le lecteur. [...]
[...] Il doit se purger de ses propres sentiments ( catharsis en grec). C'est un grand spectacle collectif pour se purger de ses passions. La supplication d'Ondine Ondine demande pitié au Roi des Ondins pour qu'il épargne l'homme qu'elle aime et qu'elle n'a jamais cessé d'aimer. Elle demande grâce pour lui, et passe pour cela par l'emploi de phrases injonctives : sauve-le ne le tue pas C'est une prière adressée à son oncle. L'abondant lexique du malheur suscite la pitié du spectateur : trahison tuer souffre mourir Ondine passe par la métaphore pour supplier, elle emploie un langage touchant, sensible : Hans voulait faire de moi le lys du logis, la rose de la fidélité Ce sont des métaphores florales exprimant, par le lys, la virginité et l'innocence d'Ondine, mais aussi son appartenance à la nature. [...]
[...] Un dialogue argumentatif Ondine tente de convaincre le Roi des Ondins que chez les hommes, il va de soi de tromper. Pour eux, aimer et tromper ne sont pas des choses incohérentes, on peut aimer tout en trompant: les hommes qui trompent aiment leurs femmes Hans appartient à la race humaine, il n'a donc pas commis de faute, il obéi à son espèce. Ondine rèpéte l'argument plusieurs fois, elle tente de faire raissoner le Roi autrement ne juge pas avec nos mesures d'Ondins L'amour est absolu et pur chez les Ondins. [...]
[...] On a des phrases à valeur de proverbe: souvent les hommes qui trompent aiment leurs femmes au présent de vérité général. L'adverbe souvent exprime le caractère universel de la phrase : c'est une coutume humaine. L'article définis les souligne ce fait, c'est un article à valeur générique. Cette phrase montre que l'espèce humaine est contradictoire. C'est un monde de malheur, rempli de paradoxes, comme les répliques d'Ondine : ceux qui trompent sont les plus fidèles L'antithèse former des mots tromper et fidèle semble absurde, mais une vérité s'en dégage : on peut tromper tout en aimant. [...]
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