Fiche de synthèse sur le personnage et le mythe d'Oedipe, la signification du mythe d'Oedipe, ainsi que le complexe d'Oedipe élaboré par Sigmund Freud. Cette fiche est synthétique et complète, et reprend tout le nécessaire à la compréhension de ce personnage.
[...] Ce complexe joue un rôle essentiel dans la formation du caractère ; il est à l'origine d'un grand nombre de névroses et plus particulièrement du sentiment de culpabilité qui s'attache fréquemment à la vie sexuelle. La découverte de l'inconscient correspond peut être à une crise d'identité de l'humanité qui doit redéfinir sa place. Freud a rencontré de vives oppositions à sa théorie. Il les analyse comme des résistances dues à une blessure profonde dans l'amour propre de l'humanité :il est difficile pour l'homme d'admettre qu'il n'est pas conscient de tout. Ainsi, selon Freud, la psychanalyse apparaît comme une humiliation que l'histoire de la science a infligé à l'humanité. [...]
[...] Freud, L'Interprétation des rêves Toutefois, ce désir ne peut être assouvi car il s'agit d'inceste, il faut donc le refouler : chaque auditeur fut un jour en germe, et dans le fantasme, un Œdipe, et s'épouvante devant l'accomplissement de son rêve passé dans la réalité, il frémit suivant toute la mesure du refoulement qui sépare son état infantile de son état actuel (lettre à Fliess, n°71). Ce qui est nouveau, c'est que ce désir est inconscient, c'est celui de la rivalité sexuelle pour la femme et du désir de tuer le père, considéré comme l'obstacle, voire l'ennemi. On parle parfois de complexe d'Electre féminin ; en réalité, il n'y aurait qu'un seul complexe d'Œdipe, valable pour les deux sexes. [...]
[...] Jocaste, effrayée par la sentence de l'oracle, abandonna son enfant sur le mont Cithéron après lui avoir percé les chevilles et les avoir liées avec une lanière. Des bergers recueillirent l'enfant et l'appelèrent Œdipe, étymologiquement pied enflé et le présentèrent au roi de Corinthe, Polybos, qui l'adopta et l'éleva comme son propre fils. Un jour, un jeune Corinthien apprit à Œdipe qu'il n'était qu'un enfant trouvé ; intrigué, Œdipe consulta lui aussi l'oracle qui lui répéta l'horrible fatalité : tueras ton père et épouseras ta mère Persuadé que Polybos et Périboéa étaient ses vrais parents, Œdipe fuit Corinthe pour échapper à son destin. [...]
[...] Le mythe d'Œdipe Dans la tradition de l'Odyssée, Œdipe est l'homme que sa mère Jocaste épouse, sans le savoir, commettant ainsi ce qui est nommé le grand forfait (il n'y a pas de mot en grec pour l'inceste). Œdipe est le fils de Laïos, roi de Thèbes, et de Jocaste ; il appartient à la famille des Labdacides, l'autre grande famille de la mythologie grecque étant celle des Atrides à la quelle appartient Electre par exemple. Laïos, inquiet de ne pas avoir d'héritier, alla consulter l'oracle de Delphes. Celui ci prédit que le fils qui naîtrait tuerait son père et épouserait sa mère. Malgré ces fatales prédictions, un enfant naquit à la cour de Thèbes. [...]
[...] accomplissant la prédiction de l'oracle de Delphes. De ce couple incestueux naquirent deux garçons, Etéocle et Polynice, et deux filles, Antigone et Ismène. Après des années de règne, une épidémie de peste s'abattit sur Thèbes ;d'après l'oracle, seule la disparition de l'assassin de Laïos pouvait faire cesser ce fléau. Œdipe mena donc son enquête, au terme de laquelle la vérité éclata. Jocaste se pendit, Œdipe se creva les yeux et fut mené par sa fille Antigone hors de la ville. [...]
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