- une construction régit par les actions des personnages :
a) une fable en 2 tableaux : v.1 à 16 correspondent à la mort de la lionne aux préparatifs des obsèques.
b) v.25 un nouvel animal entre en scène : le cerf.
c) des actions et des péripéties : v.28, la dénonciation "un flatteur l'alla dire" ; v.39, rebondissement avec le cerf qui prend la parole "le cerf reprit alors" ; v.51, dénouement surprenant, retournement de situation puisque le cerf parvient à sauver sa vie en flattant (...)
[...] il se comporte ainsi parce que sa famille a subit les foudres de la lionne v.26-27, étranglé vient dramatiser la scène. personnage marginal (v.34) et qui va être une victime toute désignée : traître v.38. et se montre habile : se défend en flattant : prend la parole avec audace v.39 ; imite le langage des courtisans : sire avec respect, il fait l'éloge de la reine votre digne moitié v.41, saints comme moi v.47 il la compare à une sainte. [...]
[...] l'histoire du cerf : quelle leçon doit en tirer le lecteur ? Pour sauver sa vie, il faut être hypocrite. Une morale sur un ton désabusé et image du pouvoir le ton du fabuliste : v.17 le fabuliste se place en moraliste : je définis à la manière de La Bruyère. il emploie 3 impératifs : amusez flattez payez v.52-53 = vision désabusée du monde. rime songes / mensonges v.52-53. figure désacralisée du roi et des puissants : un roi crédule et versatile : cruel v.37 puis pardonne v.51. [...]
[...] Eléments de conclusion Derrière un récit plaisant et dynamique se cache une critique profonde qui invite les hommes, s'ils veulent réussir à atteindre des buts déloyaux, à endosser le masque de l'hypocrisie. Dans le contexte du XVIIème siècle, la fable s'attaque aux fondements mêmes de la société monarchique et en montre les dangers. Elle conduit aussi à s'interroger sur la victoire du cerf qui, s'il sauve sa vie, n'y parvient qu'en se fondant dans les usages, en mentant et en flattant à son tour. [...]
[...] Les vers et 35 sont des alexandrins tandis que les vers et 42 sont des octosyllabes. Le but est de donner un certain tempo, un rythme ; en effet, les fables étaient lues à haute voie devant un public. Une fable polyphonique alternance des voix de la fiction : discours direct et récit alternant : voix du narrateur : s'exprime du v.1 au v.16, du v.24 au v.32 et du v.49 au v.51. Dans ces 3 groupes de vers, il s'adresse parfois au lecteur (v.11-24-25), v.32 il donne au lecteur une clé pour comprendre ce cerf n'avait pas accoutumé de lire voix des protagonistes : 2 personnages importants, le roi (v.33 à 38) et le cerf (v.39 à 49). [...]
[...] périphrase pour qualifier les animaux : hôte des bois v.33. Cela permet au lecteur de garder une distance critique afin d'avoir un regard réflexif sur ces personnages. la satire des courtisans et du roi : les courtisans jouent la comédie : v.2 ils jouent l'empressement, comme si la lionne était quelqu'un de très proche ; compliments v.4 prouve que c'est une comédie. Imitation servile du roi v.15 à son exemple flatteur v.28. V.19-20 être / paraître (cf. Le Misanthrope de Molière : c'est justement cette hypocrisie qu'Alceste dénonce). [...]
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