Commentaire composé du poème intitulé "Le plus beau vers de la langue française" de René de Obaldia, extrait du recueil Innocentines.
[...] En effet, René de Obaldia dénonce le ridicule de certains vers rédigeant pour cela lui-même un poème en vers. Mais ce poème est également une sorte de pamphlet, car le poète attaque plus ou moins explicitement l'enseignement et la médiocrité des textes enseignés. En parodiant le cours d'un professeur, René de Obaldia prend parti contre la mauvaise culture française et contre les poètes inutiles et il dépeint ainsi une vaste satire des mœurs du XXe siècle. D'autre part, le système scolaire est ridiculisé du début à la fin : [ ] Me copierez cent fois : Le geai gélatineux geignait dans le jasmin (v.46-47) et le professeur ne cesse de se contredire lui-même, avançant des propos dénués de tout sens avec assurance et fierté. [...]
[...] En effet, on distingue clairement que René de Obaldia attaque les vices et les ridicules de son temps. On peut tout d'abord voir qu'il tourne en complète dérision le langage employé par l'instituteur, sensé pourtant, par définition, détenir le savoir et la maîtrise des mots. Pour cela, le poète souligne ses liaisons : Tous ces gé zingénus [ ] (v.41), Les zunes zappuyant les zuns de leurs zailes. (v.37) et déforme les mots selon leur sonorité, créant ainsi des mots étranges (par exemple : poite pour poète René de Obaldia, ainsi, ne présente plus un professeur mais un clown en pleine représentation : Quand vous serez grinds / Mes zinfints (v.27-28). [...]
[...] Commentaire : Le plus beau vers de la langue française in Innocentines de René de Obaldia. C'est en 1969 que René de Obaldia, écrivain français, publie Innocentines. On montrera dans le poème Le plus beau vers de la langue française quelle situation le poète a voulu rendre, avant de mettre en évidence son aspect satirique et enfin, sa critique Ce poème expose tout d'abord une situation précise En effet, dès le début, René de Obaldia adopte un ton didactique qui nous renvoie à l'image d'un professeur de lettres effectuant son cours devant des jeunes élèves, comme le prouvent les premiers vers : Voici, mes zinfints / sans en avoir l'air / Le plus beau vers / De la langue française. [...]
[...] C'est une animalisation complètement illogique. L'instituteur donne une explication peu convaincante et ridicule du vers : Du poite qui s'identifie / A l'oiseau sorti de son nid / Sorti de sa ouate. (v.21-23). Ensuite, le professeur continue ses éloges qui ont par leur forme (=exclamations), une connotation admirative mais sont par leur sens, péjoratives : quel train dans le soupir ! / Quel élan souterrain ! (v.25-26). Enfin, l'enseignant finit par vanter la sonorité du vers –pourtant très laide- et conseille même à ses élèves de la susurrer à des rendez-vous galants : Quand vous aurez une petite amie anglaise / Vous pourrez murmurer / A son oreille / Ce vers, le plus beau de la langue française (v.27-32). [...]
[...] Or, si on lit le titre, on constate qu'il est considéré comme Le plus beau vers de la langue française (affirmation répétée par deux fois au cours du poème par l'instituteur v.4- 5 et v.32). René de Obaldia se moque donc dès le début du texte. Par la suite, l'enseignant continue à en faire l'éloge de manière absurde, (car il ne semble même pas s'en apercevoir). En effet, il clame que le poite aurait pu écrire ce vers plus simplement mais qu'il a délibérément fait le choix de le rédiger pompeusement, D'une main moite ( (v.14). [...]
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