L'expression Nouveau Roman est employée en 1957 pour la première fois par Émile Henriet. Date : le mouvement remonte aux années 1950-60 et naît d'une réflexion critique sur le genre romanesque.
- On parle désormais de l'oeuvre en tant que fiction et non-représentativité. C'est un jeu de construction qui fait appel au modèle mathématique.
- Le Nouveau Roman refuse le personnage, l'intrigue, la psychologie, la peinture sociale, l'engagement. (Lire le texte de Robbe-Grillet (Gallimard-Essai) Pour un Nouveau Roman, particulièrement les chapitres sur le personnage et l'histoire).
L'expression dont la critique s'est servie entre 1950 et 1960 ne prétend pas désigner une école ni un mouvement cohérent mais regrouper les tentatives d'abord isolées de romanciers qui se signalent par un commun refus des formes romanesques traditionnelles, par un commun souci de réflexion critique sur leur art (...)
[...] Martereau est le nom d'un personnage qui a une situation. Mais bientôt, il se décompose, devient inquiétant ou grotesque. Il recèle un chaos grouillant d'où sortent des tentacules, des ventouses. Dans Les Fruits d'or, l'anecdote est prétexte à faire apparaître des tendances souterraines, des haines, des fureurs, des humiliations plus violentes que ne laissent filtrer les conventions du langage et des attitudes, et qui montrent les groupes sociaux famille, monde littéraire sous l'aspect d'une véritable jungle où chacun est à l'affût d'un indice. [...]
[...] - Le Nouveau Roman refuse le personnage, l'intrigue, la psychologie, la peinture sociale, l'engagement. {Lire le texte de Robbe-Grillet (Gallimard-Essai) Pour un Nouveau Roman, particulièrement les chapitres sur le personnage et l'histoire}. L'expression dont la critique s'est servie entre 1950 et 1960 ne prétend pas désigner une école ni un mouvement cohérent mais regrouper les tentatives d'abord isolées de romanciers qui se signalent par un commun refus des formes romanesques traditionnelles, par un commun souci de réflexion critique sur leur art. [...]
[...] Elle est la première en date des nouveaux romanciers. Son premier livre Tropismes (1939) passa presque inaperçu. Son nom s'impose avec Portrait d'un inconnu (1948), Martereau (1953), L'Ere du soupçon (1956), recueil d'articles théoriques, Le Planétarium (1959), Les Fruits d'or (1963), Enfances (1983). La matière du roman n'est jamais ni l'histoire, ni les sentiments de la psychologie traditionnelle qui apparaissent comme de simples éléments du jeu social, recouvrant et dissimulant des réalités profondes. Nathalie Sarraute rejette la psychologie, c'est-à-dire les pouvoirs du langage. [...]
[...] Il souligne qu'avec les objets et les décors, il y a toujours et d'abord le regard qui les voit, la passion qui les déforme. Ce qu'à première vue on serait tenté de définir comme une attitude de pure objectivité n'est peut-être qu'une recherche de la subjectivité totale, subjectivité en acte offerte à l'attention du lecteur. Les Gommes paru en 1953 parodie le roman policier. Un détective, Wallas, à la recherche d'un assassin nous est présenté, de l'extérieur, à la troisième personne et aucun narrateur ne s'interpose. C'est un roman descriptif et objectif. La Jalousie est la reconstitution objective d'un contenu mental. [...]
[...] Le jaloux est absent mais tout est vu par lui qui découpe la réalité extérieure d'une façon significative. Le titre joue sur la double signification du mot : le sentiment et le volet mobile formé de lattes parallèles qui permet de regarder sans être vu. [...]
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