Le nouveau désordre mondial - T. Todorov
[...] D'une façon plus globale, G.Bush revendiquait le contrôle de la sécurité de son pays, ainsi la défense des intérêts nationaux doublés de nobles idéaux, ont pu justifier une guerre préventive. Enfin, certains ont cru voir dans cette invasion de l'Irak une façon déguisée de permettre aux américains de contrôler l'exploitation du pétrole. Il semble important de noter que es bénéfices tirés de ce marché sont largement inférieurs aux coûts de la guerre, et que les gains à l'échelle nationale sont très faibles. Ainsi n'était-ce sûrement pas un motif déterminant. [...]
[...] Il parle alors de néofondamentalistes. L'auteur se justifie en montrant que les américains se réclament d'un Bien absolu à imposer à tous, qui ne serait pas constitué par Dieu mais par les valeurs de la démocratie libérale. Todorov souligne cependant que vouloir imposer des valeurs, que ce soit une religion ou comme dans le cas présent la liberté et l'égalité, c'est vouloir soumettre un peuple et asseoir son autorité sur celui-ci. Il lui semble alors primordial de rappeler l'idéal de la démocratie libérale au sein des relations internationales, ie que la négociation doit primer sur l'intervention armée. [...]
[...] Agnès A1G2 LEROUX Le nouveau désordre mondial, Tzvetan TODOROV Tzvetan Todorov, écrivain bulgare né en 1939, est à la fois philosophe et linguiste. Il s'intéresse également à l'histoire et écrit de nombreux essais. Le nouveau désordre mondial s'inscrit dans cette démarche en commentant l'état du monde consécutif à l'intervention américaine en Irak en 2003. De par ses origines et ses études universitaires en France, l'auteur a un point de vue original, à la fois européen et universaliste. Il rappelle tout d'abord que deux attitudes se sont opposées dans l'opinion publique internationale suite à cette guerre: ou bien la condamner ou bien condamner le régime de Saddam Hussein. [...]
[...] Une fête de l'Europe pourrait être introduite, le 8 ou le 9 mai, qui marque la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Plutôt que de commémorer le passé, «nous y reconnaîtrions le fondement de notre action actuelle». Ainsi, Todorov analyse l'état du monde issu de la guerre en Irak, débutée en 2003. Les Etats-Unis ont affiché leur politique impérialiste, mais ont montré par là même leurs faiblesses, n'étant pas capables de respecter l'ordre international, symbolisé notamment par l'ONU. Après avoir souligné l'importance du droit, qui doit demeurer le centre des relations internationales sans céder la place à la force, le philosophe se penche sur la place de l'Europe. [...]
[...] L'auteur termine sa réflexion en proposant d'adapter les institutions européennes à «ce nouvel ordre mondial». Pour mener à bien ce projet de puissance tranquille, l'Europe doit avoir une force militaire autonome qui devrait cependant collaborer étroitement avec celle des USA. D'autre part, une Europe construite en cercles concentriques lui semble plus réaliste et serait plus efficace. Le premier cercle réunirait les pays qui décideraient d'unifier leurs politiques étrangères et de défense, une fédération serait alors créée au sein de l'Union Européenne. [...]
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