Il est apparu au cours du travail de préparation de ce devoir que chaque remarque, chaque analyse de David Held suscitait directement une réaction, un approfondissement, un éclaircissement, et plus rarement une réfutation. Or, dans la structure du texte étudié, Un nouveau contrat mondial, Pour une gouvernance social-démocrate, la démarche intellectuelle de David Held est articulée de sorte à ce que chaque partie paraisse indépendante du tout, élément particulièrement perceptible en ce qui concerne l'introduction.
[...] La mondialisation n'est pas la simple consolidation des inégalités mondiales. Sur ce point Held clarifie la situation de la structure des inégalités dans le monde. Selon les chiffres de l'OCDE, l'accroissement de l'écart de niveau de richesse entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres provient du fait que ces derniers stagnent depuis un demi siècle alors que les premiers ont fortement progressé. En effet, les pays riches ont pu profiter de la mondialisation alors que les plus pauvres n'ont pas forcément accès aux réseaux d'échanges mondiaux (nous y reviendrons). [...]
[...] Aujourd'hui elle suscite de violentes contestations ou une acceptation indifférente selon les régions, selon les points de vue de chacun. Réfuter quelques mythes C'est en raison de la banalité avec laquelle on trouve des éléments subjectifs dans des analyses divergentes de la mondialisation que l'auteur démonte une dizaine d'idées reçues pour établir des vérités scientifiques qui font plus ou moins l'unanimité. Résumons les une par une pour mieux répondre à leurs implications. La mondialisation n'est pas l'américanisation Nous avons tendance à prendre les Etats-Unis pour cible lorsqu'il s'agit des méfaits de la mondialisation. [...]
[...] Les pays en développement dans leur ensemble ne sont pas perdants au commerce mondial. Tout d'abord, les pays en développement ne constituent pas un ensemble homogène et uniforme. Selon les grandes zones géographiques, selon les pays, selon les régions, la croissance des exportations et la part dans le commerce mondial sont très variables. Aussi, avec l'apparition de nouveaux pôles de commerce, un certains nombres d'espaces se sont intégrés au processus de mondialisation des échanges alors que d'autres en sont restés totalement à la marge, quoique en périphéries de ces pôles. [...]
[...] La mondialisation ne représente pas pour les cultures nationales, uniquement une menace. Il semblerait au contraire que nous sommes en train d'assister à un regain d'intérêt pour les cultures nationales, et même pour les coutumes locales. Mais ce sentiment de mise en danger des cultures nationales est largement diffus parmi les populations qui n'ont pas l'impression d'être représentées dans ce qu'il s'échange au niveau mondial. La réaction identitaire est souvent conflictuelle et violente, mais la vigueur avec laquelle ceux qui se sentent menacés expriment leurs craintes est la preuve que la mondialisation a au contraire pour vertu de redynamiser les cultures. [...]
[...] En l'absence d'un responsable clairement identifiable, la mondialisation est facilement tenue pour coupable. D'autre part, la production et la consommation étant par définition une destruction de ressources [naturelles], et la hausse de la production ayant accompagné la croissance des échanges mondiaux, l'épuisement des ressources et les risques induits par les réticences à mettre en place des modes de production durables suscitent des débats animés, mais qui sont cependant biaisés par des idées reçues. La mondialisation n'est pas directement responsable de la dégradation de l'environnement. [...]
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