Il aura fallu deux ans d'atermoiements avec son éditeur, et surtout deux ans de gestation pour que Victor Hugo écrive Notre-dame de Paris et que cette oeuvre soit éditée.
Ce roman historique a pour cadre la fin du Moyen Âge dans le Paris d'un Louis XI vieillissant et d'une cathédrale dont l'importance en fera un des personnages à part entière de ce roman, qui en est d'ailleurs le titre éponyme. Victor Hugo, tout en dépeignant une société sclérosée, y défend ses idées humanistes et romantiques dans une préoccupation constante de justice sociale (...)
[...] C'est un tableau vivant d'une chute, mais également cet extrait permet au narrateur de peindre le portrait d'un homme au destin tragique. II. La mort de l'archidiacre, Claude Frollo, donne la possibilité au narrateur, dans une ultime scène, de peindre le portrait de cet homme au destin tragique. A. L'archidiacre reste un homme torturé Dans leurs engagements, leurs luttes, leurs révoltes les personnages hugoliens s'avèrent des plus romantiques dans un mélange de genres et de registres. Et l'archidiacre n'y échappe pas à cause de ses ambivalences qui en font un homme des plus pathétiques, à la fois d'abord dans son agonie, puis dans son acharnement à vivre. [...]
[...] D'ailleurs, déshumanisé, écumant de rage et d'épouvante Claude Frollo est identifié au diable semble-t-il. Ces deux adjectifs attribués à l'archidiacre montrent à la fois sa méchanceté, ainsi que sa crainte, sa frayeur, donnant de lui une vision d'un fou bavant. Et c'est dans une sorte de prisme déformant, que se forme en quelque sorte un miroir qui permet de se regarder, de revenir en arrière, et que les rôles s'inversent. B. Tel un miroir, les rôles s'inversent. Semble s'opérer une réversibilité des êtres et des choses. [...]
[...] Notre-Dame devient ainsi, en quelque sorte, le bras séculier d'une vengeance divine supérieure. Cette exaltation du sacré, non pas dans une idéalisation de la foi, mais plutôt dans une quête d'absolu, pourrait être également rattaché au romantisme. Dans le même ordre d'idées, la personnification des éléments comme ces impassibles sculptures montre à la fois le dédain qu'elle portent à Claude Frollo, mais également avec leur mise en parallèle avec l'archidiacre, elles renforcent le caractère dérisoire de Claude Frollo, comme lui elles sont suspendues sur le précipice mais elles, elles survivront, alors que lui mourra, sans terreur pour elles ni pitié pour lui Cette syntaxe en forme presque de chiasme montre bien la réversibilité du destin, ainsi que l'enfermement de l'homme auquel les autres ne sont plus dupes. [...]
[...] Commentaire : Introduction : Il aura fallu deux ans d'atermoiements avec son éditeur, et surtout deux ans de gestation pour que Victor Hugo écrive Notre-dame de Paris et que cette œuvre soit éditée. Ce roman historique a pour cadre la fin du Moyen Âge dans le Paris d'un Louis XI vieillissant et d'une cathédrale dont l'importance en fera un des personnages à part entière de ce roman, qui en est d'ailleurs le titre éponyme. Victor Hugo, tout en dépeignant une société sclérosée, y défend ses idées humanistes et romantiques dans une préoccupation constante de justice sociale. [...]
[...] En même temps, il en est dépouillé, parce que sans doute l'archidiacre n'en est plus digne. Et lorsque les éléments, qui pourraient être les instruments de la colère divine, se mirent contre lui : le vent le toit d'une maison par une certaine ironie de l'histoire, est censé protéger des intempéries, Claude Frollo commença à se briser mais il ne meurt pas encore, comme si on l'obligeait à expier ses fautes dans une sorte de purgatoire. Nous pourrions penser que selon la morale judéo-chrétienne, il n'aurait peut-être pas encore assez souffert. [...]
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