résumé de la préface de l'édition Folio classique de Nathalie Freidel
mise en avant des pages et moments intéressants concernant le programme des ENS 2023 : l'écriture de soi
[...] Il y a une tradition de l'épistolaire = de l'écriture éloquente Ecriture épistolaire est de type fragmentaire mais les lettres gagnent à être mises en relation les unes avec les autres 1671 : mouvements incessants qui donnent lieu à des développements géographiques qui appellent eux-mêmes souvenirs et lectures / en pensée sur les routes avec sa fille poétique du mouvement (motifs : carrosse qui part, séparation . ) NB : héroïde : récit dans lequel l'auteur parle de héros fameux Culture du potin et de la raillerie 1671 : lettres portent encore l'écho des fêtes galantes qui ont eu lieu la décennie précédentes Galanterie issue de Tendre verve gauloise et satirique ton ambigu entre pudeur et impudeur Frôle parfois le libertinage de mœurs (« appelle-moi Pierrot ») Variation de rythme : tourbillon parisien parfois brisé Peu de cas des voyages : puissance de l'imagination est déjà un ailleurs poétique Proust Toutes les nouvelles (celles du roi, du quartier où les siennes) sont rapportées sur le même ton Assure que ces nouvelles sont vraies mais un certain penchant pour la rumeur aussi Paris passe au second plan lorsqu'elle est en Bretagne Parfois rien à dire mais écrit quand même : lettre devient journal et lieu d'un exercice de style (pastiche de portraits, maximes . [...]
[...] » (en parlant de sa fille) : lettre devient un objet de style et d'écriture plus que le rapport d'une parole orale + montre qu'elle rapproche les personnages, malgré la distance géographique qui les sépare page 61 : début de la lettre : commentaire de style des lettres de Mme de Grignan / de la vérité qu'elles inspirent page 122 : en bas, base de l'art = nécessité de plaire page 126 : « on ne veut jamais se contenter d'avoir bien fait ; en croyant mieux faire, on fait mal. » : aspect de morale mais peut aussi se présenter comme un commentaire ou une recommandation stylistique lettre du 7 juin : relation des coliques et des maux de la comtesse de Sévigné page 230 : lenteur du temps qui passe, ennui = mois de juin semblait ne pas passer : sorte de maxime « Mais enfin tout finit ; m'en voilà persuadée. [...]
[...] » Écriture des sentiments et de sa société = le moi est aussi « masque », personnage social (cf. Levinas) = écriture de l'intériorité ET de l'extériorité Question de l'adéquation entre le style, l'écriture et la personnalité : écrire, non seulement ce qu'on vit mais qui l'on est Compliment sur le style de sa fille : l'écriture camouflerait-elle le moi qu'elle dépeint ? Volonté de raconter sa journée mais dans un exercice littéraire : le banal doit paraître plaisant Les enjeux littéraires des lettres vont-elles contre l'écriture de soi ? [...]
[...] » page 233 : plainte sur l'écriture illisible de d'Hacqueville page 235, deuxième paragraphe : satire sur l'accent breton / Jacqueline dont les mots font penser à ceux de Tartuffe page 242 : reproche à sa fille de ne jamais finir ses lectures : exemple de Tacite ; digression sur la poste « Voilà une belle digression » (1. Louange du style 2. Ironique : blâme d'une longue digression) écriture de la pensée (analogie qui amène la digression) et d'une « pensée de derrière », de la pensée et de son dévoilement : Mme de Sévigné met en avant les mécanismes de sa pensée et les loue ? [...]
[...] page 255 : éloge du récit sans digression («narration où l'on ne dit que ce qui est nécessaire ») = provocation pour piquer la curiosité de Coulanges ? (cf. note) paradoxal en tout cas page 288 : écriture dynamique au « on » + ton hyperbolique et excessif qui retrace la visite d'une dame haut-placée en Bretagne : les deux femmes se font surprendre par la pluie inspiration farcesque (côté hyperbolique et accumulatif + simplicité du style : « pâmer de rire » est hyperbolique aussi) : épisode pourtant noyé dans un discours précieux (au début de la page : « dans un moment », « dans un autre moment » = construction formalisme + effet d'énumération et d'accumulation) Ernaux pour l'écriture impersonnelle page 316, lettre du 23 septembre : assez typique plaint la pluie et le mauvais temps, se ravit de la lecture, raconte une anecdote de la cour avec une certaine ironie page 342 : Mme de Sévigné se « raccommode » avec le chocolat : « il me fit tous les effets que je voulais ; voilà de quoi je le trouve plaisant, c'est qu'il agit selon l'intention. [...]
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