En 1854, Nerval commence à publier son recueil de nouvelles Les Filles du feu, dont "Sylvie" fait partie. "Aurélia" est la dernière nouvelle publiée peu après son suicide en 1855. Le texte des Filles du feu est morcelé, la publication des nouvelles se fait dans divers journaux, à divers dates ; "Sylvie" paraît pour la première fois dans la Revue des deux mondes.
Les Filles du feu est donc une oeuvre très tardive dans sa vie, et elle semble indéniablement marquée par les superpositions de souvenirs réels et livresques. Nerval tente ainsi de retrouver et d'écrire la frontière insensible qui sépare le rêve de la réalité (...)
[...] Au bout de plusieurs mois, il la rencontre, mais quand il lui avoue les raisons de son amour, elle le délaisse : Alors je lui racontai tout ; je lui dis la source de cet amour entrevu dans les nuits, rêvé plus tard, réalisé en elle 180). Chap : Hymne lyrique à ses amours perdus et aux lieux qui les ont portés. Il retourne dans le Valois alors que Sylvie et le grand frisé sont mariés et parents. Le narrateur se souviens alors du moment où il avait appris la mort d'Adrienne. [...]
[...] Arrivé au bal, il retrouve Sylvie, mais elle a changé, elle joue les demoiselles et elle a un galant. Sentant Sylvie perdue pour lui, il retourne à Paris et tente de se faire aimer d'Aurélia, qui se dérobe quand elle comprend qu'il cherche Adrienne à travers elle. Désemparé par la perte de ses deux amours, le narrateur ne parviendra pas à se fixer. Plus tard, devenu l'ami de Sylvie mariée, il apprendra qu'Adrienne est morte dans un couvent. Composition : Chap : Le narrateur est au théâtre où il se rend tous les soirs pour voir une actrice ; il est déjà conscient que ce n'est qu'un idéal qu'il voit à travers elle : C'est une image que je poursuis, rien de plus 146). [...]
[...] Le thème est un peu Shakespearien, ou bien nous rappelle Calderon, La vie est un songe. - Le dédoublement : On trouve de nombreuses reprises thématiques, des anaphores, un système de répétition et d'écho pour illustrer le dédoublement. Pour Nerval le rêve est une autre vie dans laquelle le monde des Esprits s'ouvre pour nous La vie réelle et le souvenir sont transformés par le songe ; la mémoire du poète devient en quelque sorte intemporelle : le passé individuel se confond avec celui de l'humanité toute entière et annonce un avenir mystique. [...]
[...] La poésie nervalienne se fait représentation de l'essentiel, c'est-à-dire une sorte d'exploration du rêve. Par définition, le poète est proche de l'enfant car c'est bien avant la connaissance du langage que l'enfant peut capter la sensibilité et la résonnance des choses et des lieux. Nerval opère donc une recherche poétique, stylistique et rhétorique, et sa poésie semble primitive, son érudition folle ; la prose est donc bien poétique, c'est-à-dire visuelle, sonore, mélodique et précise. [...]
[...] Chap : Souvenir d'une fête à Châalis mais le doute s'installe : En me retraçant ces détails, j'en sui à me demander s'ils sont réels, ou bien si je les ai rêvés [ ] Mais l'apparition d'Adrienne est-elle aussi vraie que ces détails et que l'existence incontestable de l'abbaye de Châalis ? 164). Chap : Arrivée à Loisy au petit matin, il retrouve Sylvie. Chap : Description du paysage du Valois (ruines), et constat que les choses ont changé. Chap : Discussion avec Sylvie dans les bois, ils évoquent ensemble leurs souvenirs communs. [...]
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