Fantaisie a d'abord été publié en 1832 dans les Annales romantiques ; en 1834, il fait partie du recueil Odelettes. Nerval l'a repris dans Petits châteaux de Bohème en 1852 sous le même titre de chapitre : "Odelettes". Le mot-titre de "fantaisie" a connu une grande popularité à partir de l'époque romantique ; et ce en littérature comme en musique classique. Dans ce poème, composé de quatre quatrains décasyllabiques, la musique joue par ailleurs un rôle déterminant (...)
[...] Sera affectionnée par les romantiques : ce qui est privilégié dans la fantaisie > la liberté de composition et l'imagination. Genre mineur, plutôt "un air" défini ici de façon peu précise (emploi de l'article indéfini). -Opposition de cet "air" (en musique, simple thème) aux oeuvres des "grands", admirés par les romantiques : Rossini, Mozart, Weber (v.2). (Mozart a par ailleurs composé une "fantaisie en ut mineur") Nerval dit leur préférer ce simple air, qui semble presque s'imposer de lui-même (grâce à l'emploi de la tournure impersonnelle "il est un air") et fait peu de cas des oeuvres majeures, regroupées sous le pronom anaphorique "tout", ici presque hyperbolique ("Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber") La supériorité à ses yeux de la chanson folklorique sur leur musique accentue sa distance par rapport aux modes et par rapport au présent. [...]
[...] Nerval, "Fantaisie" (Les petits châteaux de Bohème) Introduction "Fantaisie" a d'abord été publié en 1832 dans les Annales romantiques, en 1834 il fait partie du recueil Odelettes. Nerval l'a repris dans Petits châteaux de Bohème en 1852 sous le même titre de chapitre : Odelettes Le mot-titre de "fantaisie" a connu une grande popularité à partir de l'époque romantique ; et ce en littérature comme en musique classique. Dans ce poème, composé de quatre quatrains décasyllabiques, la musique joue par ailleurs un rôle déterminant. [...]
[...] -Ce souvenir semble être tout d'abord incertain : "je crois voir" (v.7) > renoue avec le titre. Mais on est ensuite surpris de la précision avec laquelle la vision est organisée : le paysage dans son ensemble > le château (avec détails architecturaux) > la dame (physique précisément décrit). Le thème du château : récurrent chez Nerval = issu sans doute du souvenir (beaucoup de châteaux dans le Valois) Peut-être aussi symbolique : lieu historique, là où le passé demeure vivant ? -Description empirique, romantique et onirique, rendue par les couleurs. [...]
[...] "Funèbre" souligne ici le pouvoir évocateur de cette vie antérieure dont la mort est la porte, qui apparaît à partir de la deuxième strophe. L'air renferme des secrets accessibles au sujet seul : "Qui pour moi seul a des charmes secrets." (v.4) > Le mot "charme" est issu du latin carmen = chant sacré, formule magique, chant incantatoire, qui permet d'accéder à une transe magique ou religieuse. A comprendre ici dans cette dernière acception : cet air opère un véritable envoûtement. [...]
[...] Rupture de construction : place du verbe retardée par la ponctuation, puis exclamative : "J'ai déjà vue . - et dont je me souviens (v.16) > exclamative exprime une sorte d'émerveillement surpris devant la force et la magie du phénomène. Le poète triomphe sur l'écoulement implacable du temps grâce à ce type de souvenirs, qu'il doit à la transmutation de son âme. Conclusion Ce poème peut être considéré comme un très riche condensé de l'oeuvre poétique nervalienne et plus particulièrement des thèmes qui la composent. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture