Commentaire composé du sonnet « El desdichado » de Nerval, premier sonnet des douze qui constituent « Les Chimères ». Ce commentaire littéraire entièrement rédigé de cinq pages au format Word est construit en quatre parties bien détaillées et est composé de 2500 mots.
[...] Le fait de les citer est une tentative d'identification car à défaut de savoir qui on est, on peut toujours essayer de savoir à qui on ressemble. Cette possibilité permet de diminuer l'anxiété par le fait que l'on peut trouver un modèle et donner un sens à notre existence. Cette question de l'identité constitue la charnière du sonnet. Celle-ci s'oppose au premier vers du poème qui était plein de certitude(« je suis Maintenant que nous abordons le premier tercet, le doute et l'incertitude prennent place. Il s'agit d'une interrogation sur la possibilité d'amour. C'est aussi, le moment du mystère( la grotte). [...]
[...] Comme cela a été dit plus avant, Nerval voulait se marier avec Jenny Colon. Suite à sa mort, il aurait donc détruit ce rôle qui apparaît alors sur le blason comme un tas de ruine(les romantiques sont fascinés par les ruines). La chimère se cache également derrière le vers 10 du baiser de la reine qui est une fusion de la figure de la mère et de la déesse( Isis est une déesse égyptienne mais c'est aussi une reine). Nous avons donc bien les trois figures simultanées de la chimère de Nerval. [...]
[...] Cette thèse est appuyée par le titre du recueil Les Chimères dont ce sonnet est, rappelons le, le premier. La fée quant à elle, a ici un double visage : elle représente à la fois Jenny Colon et la fée Mélusine de part la présence de Lusignan au vers du prince d'Aquitaine au vers 2 et surtout de la sirène au vers 11. En effet, Mélusine était atteinte d'une tare : à la fin de chaque semaine, elle devenait à moitié serpent et avait l'habitude de se baigner. [...]
[...] On sait, en outre, que Jenny Colon n'a pas eu beaucoup de tact avec Nerval ce qui explique les cris de la fée Outre Jenny Colon, dans ce poème, le vers 14 fait allusion à une autre femme la sainte Elle est associée à Adrienne, jeune fille que sa famille fit entrer au couvent et pour qui Nerval, d'après ce qu'il relate dans Sylvie, eu le coup de foudre. Cette même Adrienne est le personnage central d'un autre sonnet Fantaisie. Son apparition dans celui- ci est sûrement due à une réminiscence post-onirique servant à expliciter le propos. El Desdichado est aussi le lieu de rencontre de trois être merveilleux : la chimère, la sirène, la fée. [...]
[...] Et il ne faut pas perdre de vue que Nerval est un romantique. Il choisira donc d'utiliser soleil à la place de la transcription littérale du mot grec. De plus, notons la présence d'une majuscule au m de mélancolie : il s'agit de la volonté de l'auteur de mettre son sonnet en parallèle avec la célèbre gravure de Dürer Melencolia II. Sur cette gravure sur cuivre, la mélancolie est personnifiée par un ange pleurant dans la lumière d'un lointain soleil. [...]
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