Kateb Yacine est un auteur algérien, et durant son enfance il a dû faire face à la confrontation même de deux langues, deux cultures : la sienne d'origine et celle imposé par le colonisateur. Ce conflit va s'encrer dans son écriture en s'appropriant la langue française, il va mettre en scène sa culture et donc ce bouleversement qui, a présent, en fait partie.
[...] Chacun de ces deux métiers sont basées sur la connaissance de la langue. Cependant le père de Kateb Yacine le pousse à apprendre le français, en lui demandant de quitter la Médersa (voir la fin du Polygone étoilé) Kateb Yacine va lui se servir de la langue, mais non de l'une, ou l'autre séparément, mais du conflit des deux, en métamorphosant le français d'une conséquente touche de langue maternelle. Conclusion L'œuvre de Kateb Yacine est une écriture métamorphosée, qui s'adresse aux personnes en sommes qui ont la connaissance de la langue. [...]
[...] Cependant il n'y a pas que l'oral mais aussi la graphie, chacun des volumes des différentes éditions a un symbole en sa couverture, le dessin, la calligraphie a un rôle important dans la culture arabe. Kateb Yacine est imprégné peut-on dire de cette culture, il va lui même graphiquement montrer ces choix, il va se servir des guillemets, de l'italique, pour se désolidariser du texte, pour marquer son origine. Graphiquement il va mettre en scène ces choix, globalement stylistique qui pour la plupart servent à recréer une forme d'oralité, une vraisemblance de langue étrangère. [...]
[...] Kateb Yacine met en scène cette conscience de la perte de soi, dans la perte de connaissance de sa propre langue maternelle, il fait parlé Lakhdar en ces mots page 63 : Ils sauraient lire. Et en arabe encore ! Moi aussi j'aurais à me rééduquer dans notre langue. Je serais le camarade de classe de Grand-père De plus, il y a un fossé entre les deux langues qui est largement représenté dans l'œuvre : la langue dominante est officielle, Kateb Yacine écrit : Elle m'a parlé en français. [...]
[...] Par la suite, les familles vont avoir des réticences à remettre leurs enfants à l'école pour un enseignement en algérien de peur que l'enseignement soit médiocre, ces appréhensions vont installer la domination de la langue française. Langue dominé/dominant Rapidement le français devient la langue nationale, la langue obligée, c'est la langue dominante. Ce terme ne définit pas le nombre de personne qui la parle, mais le pas qu'elle a pris sur la langue antérieur. L'arabe est relégué même en dehors de l'école. [...]
[...] La langue maternelle à l'école Jacqueline Arnaud : Ainsi le Général Valzé écrit-il en 1834 : Pratiquement tous les arabes savent lire et écrire L'instruction était répandue au niveau primaire, secondaire et supérieur. Avant la colonisation, l'oral était plus répandu que l'écrit, de plus, l'arabe était étudié à l'école. Ces écoles étaient financées par les revenus des Habous. Il s'agit d'établissements publics et d'œuvres d'intérêt général dotés de revenus importants. Ce sont souvent des établissements de santé ou d'éducation à caractère religieux. Ils sont gérés par l'administration des habous. Pellissier de Reynaud va dans cette idée : l'instruction élémentaire est pour le moins aussi répandue chez eux que chez nous. [...]
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