L'auteur évoque ses souvenirs (Suisse, père, apprentissage de l'allemand). Elle est cette jeune fille qui veut commettre un ''attentat'' avec une paire de ciseaux ; munie d'une corbeille à ouvrage qu'elle veut ''détruire'' mais demeurant à l'abri de toute sanction. Elle tient à ''sauter hors de ce monde'' et ''choir dans le vide''. Enfant agacée de n'être pas prise au sérieux, elle se réfugie dans l'indifférence (''les paroles vont se dissoudre''). Elle entreprend une réflexion sur le langage comme représentation d'une pensée qui s'incarne : ''les paroles m'entourent, m'enserrent, me ligotent'' (...)
[...] Images intenses, indélébiles + narration de l'histoire. [81-82 pages] Amour pour les livres et la lecture qu'elle se délecte à parcourir. [83-88 pages] Analyse rétrospective des paroles traumatiques, réminiscence d'un homme russe, un ''oncle'' Korolenko qui a feuilleté le cahier de la petite en faisant des remarques désobligeantes. Elles ont constitué un frein dans son écriture, mettant entre parenthèses son désir d'écrire un livre: ''avant de se mettre à écrire un roman, il faut apprendre l'orthographe''. [89-90 pages] Enfant effrayée par un tableau qui la hante, l'emplit d'une peur maladive. [...]
[...] Natacha passe voir son père dans son laboratoire et se rend compte qu'au travail, son père est comme un jeune homme: dynamique, droit, c'est sa source de Jouvence. Il est plus tendre, il l'appelle petite fille'' (influence néfaste de Véra sur lui?). [272-277 pages] En pleine promenade, Natacha adresse à Véra une question: ''est-ce que tu me détestes?''. Voulant attirer son attention; peine perdu. Elle lui répond d'un ton péremptoire qu'on ne peut pas détester un enfant. Tachok profite de ses derniers instants d'enfant avant d'aller au lycée. Véra l'accompagne jusqu'au train (malaise, introspection, fin ouverte). [...]
[...] Elle se décide en faveur de son père, mais le père comme à son habitude masque sa joie. Présentation d'une amie: Lucienne Panhard avec laquelle elle aime jouer et s'amuser dans le café que tiennent ses parents. Amie proche, affinités. [180-193 pages] Épisode de la récitation, exercice apprécié de la jeune fille qui maîtrise son texte et son intonation. Paroles russes de Véra t'a abandonné'' à Natacha qui se sent à la fois ennuyée et apaisée. Perte de son nounours Michka, cher à son coeur dont Lili s'est emparée avant de le déchirer (chagrin). [...]
[...] Nathalie Sarraute, Enfance (1983) Commentaire linéaire de l'oeuvre [10-13 pages] L'auteur évoque ses souvenirs (Suisse, père, apprentissage de l'allemand). Elle est cette jeune fille qui veut commettre un ''attentat'' avec une paire de ciseaux; munie d'une corbeille à ouvrage qu'elle veut ''détruire'' mais demeurant à l'abri de toute sanction. Elle tient à ''sauter hors de ce monde'' et ''choir dans le vide''. Enfant agacée de n'être pas prise au sérieux, elle se réfugie dans l'indifférence paroles vont se dissoudre''). Elle entreprend une réflexion sur le langage comme représentation d'une pensée qui s'incarne: ''les paroles m'entourent, m'enserrent, me ligotent''. [...]
[...] Impression vive d'avoir été un fardeau, sentiment aigu de désintérêt de sa mère à son égard. Elle explique que sa mère ne prenait aucun plaisir à lui lire des ''histoires''. Amour ardent et qui ne se dément pas pour sa mère. [41-54 pages] Description de sa maison natale perçue comme une maison tout droit sortie d'un conte de Noël (demeure idéalisée en ce qu'elle se veut métonymie de l'enfance). Son père est décrit comme un homme à la silhouette droite, mince, un peu tendue aux joues maigres et ''rugueuses'' qui maîtrise le français (excepté les Le surnom de Natacha est ''Pigalitza'' et ''Tachotchek''. [...]
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