Déçu par l'échec de la représentation de La Nuit vénitienne en 1830, tandis que cette même année Victor Hugo triomphait avec la pièce qui devint emblématique du mouvement romantique, Hernani, Alfred de Musset publie dès lors ses oeuvres théâtrales sous le titre général de Spectacle dans un fauteuil. Écrire pour la seule lecture lui autorise des écarts par rapport aux règles, notamment des trois unités, et lui permet d'exprimer sa sensibilité toute romantique (...)
[...] Il répond ainsi à Camille qui auparavant déclarait : Je veux aimer, mais je ne veux pas souffrir Il présente l'amour comme une source possible de douleur, mais surtout comme la seule possibilité pour l'homme de vivre pleinement. Cette idée est développée dans une suite de propositions qui se font écho : la première, écrite avec un on généralisant dans un rythme ternaire souligné par la répétition de l'adverbe souvent montre la souffrance née de l'amour ; la deuxième s'oppose mais et montre l'importance de l'amour, seul élément important au moment du bilan final sur le bord de sa tombe ; la troisième reprend le rythme ternaire et l'idée de souffrance de la première, ainsi que l'opposition de la deuxième mais j'ai aimé condensant ainsi les effets pour mieux persuader. [...]
[...] Musset, On ne badine pas avec l'amour, acte II scène commentaire Texte étudié PERDICAN Sais-tu ce que c'est que des nonnes, malheureuse fille ? Elles qui te représentent l'amour des hommes comme un mensonge, savent-elles qu'il y a pis encore, le mensonge de l'amour divin ? Savent-elles que c'est un crime qu'elles font, de venir chuchoter à une vierge des paroles de femme ? Ah ! comme elles t'ont fait la leçon ! [...]
[...] On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J'ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j'ai aimé. C'est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon orgueil et mon ennui. Il sort. Introduction : Déçu par l'échec de la représentation de La Nuit vénitienne en 1830, tandis que cette même année Victor Hugo triomphait avec la pièce qui devint emblématique du mouvement romantique, Hernani, Alfred de Musset publie dès lors ses œuvres théâtrales sous le titre général de Spectacle dans un fauteuil. [...]
[...] La virulence de l'attaque Perdican utilise donc des termes très forts pour montrer le mépris que lui inspirent les nonnes. Il considère leurs confessions à Camille comme des récits hideux un crime et estime que ces femmes ont empoisonné sa cousine en détournant son esprit de la vérité, qui se trouve non pas au fond des couvents mais dans l'amour terrestre. La violence de son ressentiment est tel qu'il accumule les questions oratoires, en commençant par le même verbe : sais-tu savent-elles afin de mettre en lumière l'aveuglement des religieuses et son propre savoir. [...]
[...] Cette pièce est un proverbe genre à la mode au XVIIIème siècle, et qui consistait à illustrer, dans une courte comédie, un proverbe : l'inscription de la pièce dans cette tradition semble l'éloigner du drame complexe et flamboyant tel que les romantiques le concevaient. Musset y développe cependant une intrigue amoureuse entre deux jeunes gens, que tout devrait réunir et que leur orgueil et une certaine aspiration à l'absolu sépareront de manière tragique. La pièce est donc atypique, mêlant un certain classicisme à l'esprit romantique, et évoluant de la comédie au drame. [...]
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