C'est une courte pièce publiée en 1834, au départ étant une commande d'un directeur d'une revue. Elle devait être amusante et écrite en octosyllabes. Cependant Musset revoit son ancienne compagne George Sand et réécrit la pièce en prose et lui donne une dimension tragique (...)
[...] Musset mélange ici des procédés empruntés a théâtre antique grec et contemporain romantique. I : Les personnages A : La manière de l'énonciation Les procédés sont caricaturaux dans leur parallélisme schématique : avec les Blazius et Pluche on a le même scenario(le personnage arrive, le chœur le salue, il parle et part). Le physique des personnages opposés donne déjà des indicateurs sur leur psychologie : - Blazius le ventre rebondi, le triple menton dénote le vivant et la quête de jouissance du personnage. [...]
[...] En tout cas pour ce personnage très digne c'est bien sûr parodique. On peut remarquer aussi le rôle amusant et ridiculisant des allitérations. L'adverbe entreposé doucement est repris par durement Le participe passé adjectival bercé est repris par cahotée On remarque tout un vocabulaire archaïque à une période révolue qui nous transporte en Antiquité : gourdine, messere, équiller, frangante B : Le langage La encore Musset oppose les deux personnages jusqu'à les caricaturer. Leurs tirades sont construites sur le même modèle : - un discours d'annonce. [...]
[...] C'est là en effet le problème de l'incommunicabilité qui est au centre de cette pièce. Dans cette première scène Musset met en place des personnages grotesques ce qui donne une dimension comique. Conclusion Cette scène d'exposition est conforme à la commande qu'avait passé Bulloz : elle est en effet d'un ton comique. Mais la pièce va s'approfondir, se complexifier. Fidèle à l'esthétique romantique, le dramaturge mélange les genres : le comique va se nuancer du tragique. Il faudra cependant attendre la fin de la pièce pour comprendre le sens du proverbe. [...]
[...] Perdican est un nom bien étrange autant Camille est un nom commun, habituel. B : Le décor Le décor est ici suggéré par la parole et par les didascalies qui définissent aussi l'appartenance sociale. Devant un château donc on aura affaire à la noblesse. Les deux personnages sur scène s'approchent du spectateur passant de l'arrière à l'avant avant de disparaitre au château. La scène dans sa conception est classique. Les personnages sont à chaque fois annoncés et la scène procède du présent au futur immédiat : mettons nos habits du dimanche et attendons Dans les dialogues on accède à plus d‘informations sur l'environnement des personnages. [...]
[...] Ce personnage est comparé à un enfant par le chœur. L'ironie s'exerce aussi sur le physique. Pluche amuse avec son absence de sensualité : toupet gâté, jarretières vénérables, jambes sèches Lorsque Blazius présente son élève, il est beaucoup plus sensible aux apparences du personnage qu'à ce qu'il est réellement. Il remarque en lui la capacité de nommer les choses, les classer mais e fait cette admiration révèle surtout l'inculture, la bêtise du gouverneur, son fascination devant ce qu'il ne comprend pas. [...]
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