Alfred de Musset appartient à une famille aisée, affectueuse et cultivée, où l'on a le goût des lettres et des arts. Après la rupture définitive avec George Sand en mars 1835 et un silence de quelques mois, de Musset retrouve l'inspiration. Il écrit en deux nuits et un jour, la « Nuit de Mai » : dialogue entre la muse et le poète paralysé par son malheur. La muse commence par exhorter le poète à se remettre au travail. Mais l'homme est encore trop meurtri pour le faire. La Muse, alors, lui montre qu'il y a une richesse dans la souffrance. Tout d'abord, la souffrance est l'un des thèmes principaux de ce poème. L'aspect religieux du poème est aussi très présent et se découvre à travers différentes figures de styles. Après avoir étudié ces deux aspects du poème d'Alfred de Musset, nous découvrirons qu'à travers le Pélican, l'auteur nous exprime les sentiments du poète, sa souffrance, et le côté divin de celui-ci.
La souffrance est très clairement exprimée dans ce poème "Nuit de Mai" et est visible sous tous les aspects, qu'ils soient physiques ou mentales et qu'ils soient vécus par le père, le poète ou les enfants. D'ailleurs, le champ lexical de la souffrance est très présent : « Le souci »(vers 1), « grande douleur » (vers 4), « désespérés » (vers 7), « purs sanglots » (vers 8), « affamés » (vers 11), « s'abattre sur les eaux » (vers 12), « goitres hideux » (vers 15), « aile pendante » (vers 17), « le sang coule à longs flots » (vers 19), « il berce sa douleur » (vers 25) ». (...)
[...] Le domaine religieux est aussi très présent dans ce poème d'Alfred de Musset. Les termes religieux ont souvent plusieurs sens, un, faisant référence au domaine religieux et l'autre non. Par exemple Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux »(vers la syllepse du mot pêcheur faisant tout d'abord référence à l'activité du pélican et aussi au terme religieux visant les hommes commettant un péché. Lorsque l'on regarde les champs lexicaux dominants ce poème on trouve nombre de mots touchants au religieux : Sainte blessure (vers ta voix ici-bas (vers immortels (vers «Ils courent à leur père avec des cris de joie (vers séraphin étant un ange célestes de la première hiérarchie, Muse (vers 48) qui est une déesse inspiratrice de l'artiste, L'océan était vide (vers 21) peut faire penser a l'acte de Moïse lorsqu'il aurait vidé l'océan pour créer un passage, Pour toute nourriture, il apporte son cœur (vers 22) fait penser au discours tenu par les religieux lorsqu'ils disent se nourrir de l'amour de Dieu, partageant à ses fils ses entrailles de père (vers 24) les mots fils et père connotant Dieu et les hommes et partageant ses entrailles de père symbolisant le rite catholique de manger le corps du Christ et donc de Dieu en l'Ostie, se recommande à Dieu (vers 37). [...]
[...] Le festin que s'offrent les petits du pélican en mangeant les entrailles de leur père symbolise le lecteur qui se nourrit des œuvres du poète et de sa souffrance. Alfred de Musset, poète talentueux, transmet au travers de son œuvre très symbolique une morale : l'homme comme le poète doit se servir de sa douleur, de sa souffrance pour surmonter des épreuves difficiles et ainsi s'enrichir. Encore de nos jours, certains hommes écrivent leur douleur pour se soulager et vider leur esprit. La poésie devenant ainsi un moyen d'exprimer ce que l'homme à besoin de dire sans pour autant avoir le courage de le dire tout haut. [...]
[...] Commentaire Nuit de Mai d'Alfred de Musset Alfred de Musset appartient à une famille aisée, affectueuse et cultivée, où l'on a le goût des lettres et des arts. Après la rupture définitive avec George Sand en mars 1835 et un silence de quelques mois, de Musset retrouve l'inspiration. Il écrit en deux nuits et un jour, la Nuit de Mai : dialogue entre la muse et le poète paralysé par son malheur. La muse commence par exhorter le poète à se remettre au travail. Mais l'homme est encore trop meurtri pour le faire. La Muse, alors, lui montre qu'il y a une richesse dans la souffrance. [...]
[...] En positionnant le pélican sur le rocher, plus haut que ses enfants, insiste sur cette douleur insupportable et sur cette mort certaine. Le fait de mettre le pélican plus près du ciel montre ce désir de mourir et donc de partir au ciel tellement la souffrance est atroce. Au début du poème, la souffrance est exprimée de façon romantique et ensuite le romantisme se dissout de plus en plus insistant sur la progression de la souffrance Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots. [...]
[...] Le pélican mélancolique et malheureux représente l'état d'Alfred de Musset qui cherche grâce à cette allégorie à exprimer une morale. Il cherche à montrer qu'il faut se servir de sa douleur comme inspiration, il le cite au vers 7 les plus désespérés sont les chants les plus beaux Le religieux ici peut être rapproché au poète qui apparaît comme divin en se servant de sa douleur pour le bien des autres, pour leurs instructions. Dans la bible, il est dit que Dieu aurait donné son fils qui est mort dans d'horribles souffrances pour le bien des autres hommes. [...]
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