Cette scène se situe à peu près au milieu du drame. C'est une scène majeure car, nous, public et lecteur, on apprend que Lorenzo veut assassiner le duc. On peut voir qu'il y a comme une inversion des rôles. En effet, au début l'action est prioritaire à travers Philippe qui veut libérer ses enfants de prison ("agir !") alors que Lorenzo, lui, dit d'attendre. De plus, on s'aperçoit que Lorenzo a un regard exalté ; énigmatique, ne fixe rien de particulier - il est un peu dans son monde (...)
[...] Nous allons étudier plus précisément la longue tirade de Lorenzo qui révèle ce qu'il a entreprit à Philippe. Dans un premier temps, nous montrerons en quoi cette tirade est révélatrice pour Philippe mais aussi pour nous, lecteur et spectateur ; puis nous nous intéresserons ensuite aux vraies raisons du meurtre. Enfin, nous terminerons en expliquant que Lorenzo sait déjà que son acte sera sans conséquence. Je conclurai en montrant en quoi ce texte s'inscrit dans le genre théâtral du drame romantique. Une tirade révélatrice Cette scène se situe à peu près au milieu du drame. [...]
[...] Lorenzo Va même jusqu'à dire que c'est la providence, à travers un rêve, qui a déterminé son comportement. Il a rêvé de tuer un tyran, c'est une sorte de mission qu'il s'est donné Ma vie entière est au bout de ma dague, et que la Providence retourne ou non la tête en m'entendant frapper Lorenzo est donc un personnage qui vit ce qu'il dit et qui met à nue sa vie devant Philippe. **Comme on l'a dit précédemment, Lorenzo a conscience que l'assassinat du Duc sera inutile car il sait déjà que les républicains n'auront pas le courage de prendre le pouvoir et d'instaurer un régime juste pour l'ensemble du peuple de Florence. [...]
[...] Ce sont aussi des raisons psychologiques, et morales retranscrites ici sous forme d'un orgueil démesuré. En effet, Lorenzo se charge d'une mission capable de sauver les Hommes mais ceci est à relativiser car il ne pense pas que son geste va changer beaucoup de chose. Sur le plan théâtral, le discours de Lorenzo est une tirade mais on peut considérer cela comme un monologue. C'est la première fois que l'on apprend de façon explicite que Lorenzo s'apprête à tuer le Duc. Ceci nous apparaît comme une confirmation. [...]
[...] De plus, on s'aperçoit que Lorenzo a un regard exalté; énigmatique, ne fixe rien de particulier ~ il est un peu dans son monde. Oh peut noter aussi les nombreuses références à l'antiquité qui montrent la culture de Lorenzo Qu'ils m'appeilent comme ils voudront, Brutus ou Erostrate On peut remarquer ensuite que Lorenzo est dans un état de trouble, de bouleversement lorsqu'il parle de ce qu'il a entreprit à Philippe. Ceci se manifeste notamment par les nombreuses interrogations indirectes qui reflètent donc le doute, l'hésitation, l'incertitude Veux-tu donc que je fi' empoisonne ou que je saute dans l'Arno»]. [...]
[...] De plus, lorsque Lorenzo dit : l'énigme de ma vie» ceia montre que est Un acte volontaire que Lorenzo a fait pour tuer Alexandre. Il est intentionnellement tombé dans la débauche mais il n'a pas fait semblant, il a aimé sa vie de débauché, du vice. Il est en fait pris au jeu. On est ici devant un constat de la nature humaine : 1 'Homme est attiré par la pureté, l'amour partagé mais en même temps, il est aspiré par le mal. [...]
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