Dans cette scène, il reste fidèle à l'image qu'il nous donne depuis le début : c'est un grossier personnage, il attend Catherine ; la tante de Lorenzo et il ne se préoccupe pas de préambules sentimentaux. Il refuse clairement de perdre son temps à jouer le séducteur : cf. lignes 632-635 "Faire la cour à une femme [...] français". L'expression "cela m'a toujours paru très sot" accentue l'intérêt physique de ses relations avec les femmes (...)
[...] Cela se rapproche vraiment de la scène première. C'est aussi un blasphémateur, cf. j'ai soupé comme 3 moines : c'est une attaque déguisée contre le monde clérical et cela souligne encore une fois l'idée de plaisir lié au péché (cf. scène première entrailles du Pape Ces deux aspects nous montre un personnage cynique, sans grandeur. C'est un personnage qui parait un peu naïf, trop confiant : ligne 632 : C'est toi Renzo ici, il ne se méfie pas, il n'a pas tenu compte des menaces qui ont été formulées contre lui. [...]
[...] D'ailleurs la question de Lorenzo à la ligne 641 : Dormez-vous ? montre qu'il n'a qu'un seul objectif. Il ne s'attendrit pas. C'est confirmé à la ligne 643 avec N'en doutez pas cela montre son sang-froid. En effet, c'est toute l'énergie de Lorenzo qui est présente dans cette réplique. Le seul geste du Duc qui est évoqué ici se trouve à la ligne 646 quand Lorenzo dit : il m'a mordu au doigt C'est une formule qu'il faut prendre au sens symbolique car on trouve à la ligne 647 : bague sanglante et inestimable diamant Pour Lorenzo, ce moment est un peu comme le jour de ses noces, un jour de réconciliation avec lui-même (Lorenzo avait évoqué ce jour comme sa future nuit de noces). [...]
[...] Faire la cour à une femme qui vous répond oui lorsqu'on lui demande oui ou non, cela m'a toujours paru très sot, et tout à fait digne d'un Français. Aujourd'hui surtout que j'ai soupé comme trois moines, je serais incapable de dire seulement : "Mon coeur", ou "Mes chères entrailles," à l'infante d'Espagne. Je veux faire semblant de dormir; ce sera peut-être cavalier, mais ce sera commode. Il se couche. - Lorenzo rentre l'épée à la main. LORENZO Dormez-vous, seigneur ? Il le frappe. LE DUC C'est toi, Renzo ? LORENZO Seigneur, n'en doutez pas. Il le frappe de nouveau. - Entre Scoronconcolo. [...]
[...] Exemple lignes 651-652 : Sauvons-nous de même que dans l'expression nous en avons trop fait De même, à la ligne 661 je prendrai les devants idée de fuite + futur qui montre la nécessité. C'est renforcé par la didascalie il veut sortir ligne 661, et lignes 664-665, l'expression Pourvu que + l'exclamation cela montre sa frayeur. Ce comportement s'oppose totalement à celui de Lorenzo, qui lui justement veut s'attarder et profiter du moment. II) Un premier portrait du héros, Lorenzo A. Le meurtre Ici, on assiste en direct à un assassinat. C'est une nouveauté du drame romantique qui bafoue la règle de la bienséance (règle du théâtre classique). [...]
[...] LORENZO Regarde, il m'a mordu au doigt. Je garderai jusqu'à la mort cette bague sanglante, inestimable diamant. SCORONCONCOLO Ah ! mon Dieu ! c'est le duc de Florence ! LORENZO, s'asseyant sur la fenêtre. Que la nuit est belle ! que l'air du ciel est pur ! Respire, respire, coeur navré de joie ! SCORONCONCOLO Viens, maître, nous en avons trop fait ; sauvons-nous. LORENZO Que le vent du soir est doux et embaumé ! Comme les fleurs des prairies s'entrouvrent ! O nature magnifique ! [...]
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