Peu avant (dans la scène 4), des avertissements étaient donnés au Duc contre Lorenzo, qui serait dangereux. Le personnage de Lorenzo apparaît alors comme une énigme puisqu'il est à la fois un homme à craindre, un débauché insignifiant et un homme faible et lâche. Cette scène, dans laquelle la tante et la mère de Lorenzo discutent entre elles, présente un portrait de l'adolescent qu'était Lorenzo et la responsabilité de la mère sur ce qu'il est devenu : on a ici un plan dramatique puisque la mère et la tante ont deux jugements contrastés (...)
[...] Le texte présente sa silhouette grêle d'adolescent, qui n'était Jamais un guerrier (l.39). Il a ici un coté efféminé (d'ou le surnom Lorenzetta que lui donne le Duc) Une jeunesse studieuse. Ses gros livres sous le bras (l.41) montrent une disproportion entre l'enfant et le livre. Marie est nostalgique de la jeunesse pure et studieuse de Lorenzo ma jeunesse a été pure comme l'or ; j'étais un étudiant paisible III,3). La noble ambition de Lorenzo. Il était impressionné par les héros républicains de Plutarque. [...]
[...] Cette Florence ! (l.33), c'est péjoratif : elle rejette la responsabilité sur la ville comme si le mal n'était pas en lui mais dans la cité. Elle veut continuer à croire en Lorenzo, elle veut écouter son cœur. Elle continue a nourrir un espoir timide : tout n'est pas mort en lui (l.36-37) (litote). D'après elle , les apparences sont trompeuses, Lorenzo vaut mieux que cela : Il est encore beau quelquefois (l.60). Elle nuance le portrait sombre dressé par sa mère et justifie Lorenzo sur certains point invoquant sa nature étrange (l.61). [...]
[...] II) La responsabilité de la mère Sa mère lui porte un amour excessif, elle l'idolâtre et est hantée par lui. En effet elle utilise un vocabulaire mystique : un sait amour (l.41) et des superlatifs intensifs : un si doux amour de la solitude (l.38-39). Une anaphore en Ah ! (l.33, l.38, l.54, l.66) et la multitude des points d'exclamation qui traduisent une tendresse excessive. Mon Renzo (l.40) : surnom qui désigne le petit enfant sage de sa mère. Il a une attitude de soumission et cherche l'approbation de sa mère. Images hyperboliques : cantiques des anges (l.69-70). [...]
[...] Marie se dit affligée par la couardise de son fils, triste de ne pouvoir parler de lui avec la fierté légitime d'une mère. Elle s'avoue nostalgique du doux adolescent qu'il fut. Mais Catherine ne partage pas le jugement de Marie sur Lorenzo. III) Le plan dramatique : deux jugements contrastés Catherine a une lueur d'espoir. D'après elle Lorenzo n'as pas encore dit don dernier mot : Et souvent encore, aujourd'hui, il me semble qu'un éclair rapide (l.35-36). Sa tante dit Ah ! [...]
[...] Conclusion : La scène 6 présente à la fois une impression de destin individuel et de destin collectif de Florence. Le mépris de Lorenzo est associé à celui de Florence. Les images de Lorenzo sont nombreuse, mais la personnalité de Lorenzo décrite par Marie mère affligée- n'est pas la vrai : la thèse de Catherine est plus lucide puisqu'elle continue à croire en Lorenzo malgré les apparences, elle a raison d'espérer car l'on verra dans l'acte III scène 3 le vrai visage de Lorenzo qui se cache sous son masque de débauché. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture