Une scène d'exposition doit présenter les personnages et la situation de départ de la façon la plus naturelle possible.
Généralement, les personnages sont montrés engagés dans une action, et le spectateur apprend peu à peu ce qu'il a besoin de savoir pour comprendre la suite.
Musset, ici, choisit de nous faire présenter les deux personnages principaux par deux personnages secondaires, ce qui pourrait paraître artificiel et forcé, mais ce qui permet surtout beaucoup de fantaisie et d'humour au début de ce drame.
Nous verrons tout d'abord comment les deux personnages caricaturaux sont opposés symétriquement, puis comment la fantaisie imprègne toute la scène. Enfin nous nous demanderons de quoi se compose l'humour de ce texte (...)
[...] Blazius se montre plutôt respectueux et agréable en les appelant mes enfants (l. mes bons amis (l. tandis que Pluche est franchement méprisante : Un verre d'eau, canailles que vous êtes (l. 48) ; vous êtes des butors et des malappris (l. 69). Enfin, Alfred de Musset va même jusqu'à opposer les montures des deux personnages. La mule de Blazius est fringante contrairement à l'âne de Pluche qui est essoufflé avec entre les dents un chardon qui ressemble à Pluche elle-même ! Perdican et Camille sont tous deux aussi opposés. [...]
[...] prétend Blazius, et il n'y a pas un brin d'herbe à terre, qu'il ne vous dise comment cela s'appelle en latin (l. 19-20). Camille, elle, est remarquable par sa pureté, sa beauté, sa bonne éducation et sa dévotion : la belle Camille est, selon Pluche, une glorieuse fleur de sagesse et de dévotion Ces oppositions caricaturales sont là pour amuser le spectateur, bien sûr, mais aussi pour annoncer et préparer la confrontation des deux protagonistes, Camille et Perdican. [Deuxième partie : Fantaisie et irréalisme] Bien qu'elle se passe dans un lieu assez banal Une place devant le château dit la didascalie initiale), avec des personnages très ordinaires (le Chœur est un villageois), la scène n'a rien de réaliste. [...]
[...] Commentaire littéraire Alfred de Musset, On ne badine pas avec l'amour, acte scène 1 [Les passages entre crochets ne doivent pas apparaître dans une copie.] [Introduction] Une scène d'exposition doit présenter les personnages et la situation de départ de la façon la plus naturelle possible. Généralement, les personnages sont montrés engagés dans une action, et le spectateur apprend peu à peu ce qu'il a besoin de savoir pour comprendre la suite. Musset, ici, choisit de nous faire présenter les deux personnages principaux par deux personnages secondaires, ce qui pourrait paraître artificiel et forcé, mais ce qui permet surtout beaucoup de fantaisie et d'humour au début de ce drame. [...]
[...] [Conclusion] En jouant sur la caricature, sur la fantaisie et sur l'humour, Musset réalise ici une scène pleine de verve et d'entrain. Il ne se passe presque rien, et pourtant l'ensemble ne laisse pas de place aux longueurs et à l'ennui. Grâce à cette scène d'exposition, le spectateur est prêt à accueillir la suite de la pièce : à quoi ressemblent donc Camille et Perdican ? Le reste de la pièce sera-t-il aussi amusant que ce début ? Voilà quelques-unes des questions qu'il peut se poser à la fin de cette scène d'exposition. [...]
[...] mais Blazius arrive au milieu des bluets (bleuets) qui ne fleurissent qu'en plein été Autre façon pour l'auteur de nous dire que ses personnages sont des êtres de papier, évoluant dans un décor de convention : c'est le sens du théâtre ! [Troisième partie : L'humour] Ce texte est comique par les personnages, par la situation et par le langage. Les personnages, on l'a vu, sont caricaturaux et symétriquement opposés. Mais chacun d'eux est aussi amusant par lui-même. Ainsi, le gros Blazius brille par sa sottise et son ignorance. [...]
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