Edouard Pommier, "Le problème du musée à la veille de la Révolution"

Résumé du document

On remarque qu'en un premier temps introductif, Pommier donne une définition du musée d'art et en fait l'historique, de sa première utilisation jusqu'à la première apparition en France par le prévôt de Paris, Antoine Duprat (...)

Extraits

[...] Repenchons-nous sur le musée du Louvre ou plutôt sur le projet du Louvre. Pommier explique en citant P.S. Du Pont que dès 1783, le Roi fait régulièrement des commandes afin d'orner le futur musée. En 1778, le conte d'Angiviller (directeur général des bâtiments et jardins du roi sous Louis XVI) crée une commission d'architectes pour la restructuration du bâtiment du Louvre. Pendant plusieurs années, l'Almanach de Thiery va donner des informations sur les différentes curiosités à visiter dans Paris et presque dénigrer le Palais du Luxembourg, mais à la création de cette commission, Thiery commence a parlé positivement de l'avancée des travaux pour le Louvre. [...]

[...] Ce dernier approuve enfin l'immensité des travaux en mars 1788, année où Angiviller ouvre pour la patience du public une préfiguration visitable du futur musée. Cette dernière connaîtra un grand succès jusqu'à la Révolution. Cet évènement va repousser encore le projet d'ouverture ainsi que les travaux. Le Louvre ne se verra ouvert qu'en 1793 où le public pourra contempler un entassement d'œuvres. Les espérances du conte d'Angiviller ne furent pas comblées et d'autres problèmes allaient maintenant se poser autour du Louvre. [...]

[...] Ce siècle connaît une importante accumulation de collections privées ce qui peut mettre en péril le livre accès à la culture et ainsi créer le désir de musée C'est après le père Berthaut et sa revendication utopique que La Font de St Yenne, en 1747, vient revendiquer ce précédent désir muséologique et la nécessité indispensable de nos biens C'est ainsi qu'il est le premier à demander audacieusement au Roi lui-même de mettre sa collection à disposition du public dans le Louvre. L'année 1750 sonne l'ouverture du premier musée français au palais du Luxembourg. Mais en 1752, il renouvelle sa demande dans un pamphlet, dans lequel il demande la restauration et l'achèvement du Louvre L'exposition de ce palais relevait d'un désordre éclectique sans vraiment de fonctionnement et ce musée ne remporte pas les faveurs attendues et se voit concurrencer par des collectionneurs privés ouvrant volontiers leur cabinet. [...]

[...] Au moment où s'achève l'épisode du Luxembourg et où s'ouvre l'histoire du Louvre comme musée [ ] Avant de s'intéresser au Louvre, Pommier propose au lecteur un survol intéressant du développement culturel et artistique en province française ainsi que dans quelques pays européens. Il porte son regard sur les villes de Toulouse et Dijon qui ouvrent des musées bien avant la capitale et qui voient fleurir écoles et prix en considération. Puis, vient l'étude européenne où l'on comprend encore mieux le retard de Paris. A la recherche du terme ‘musée' dans l'encyclopédie, le premier exemple donné est la ville d'Oxford. Mais les grands précurseurs du musée restent selon Pommier les musées de Cassel, Düsseldorf et le musée du Belvédère de Vienne. [...]