En France, vers le milieu du 16ème siècle, Pierre de Ronsard prend l'initiative de regrouper autour de lui et de Joachim du Bellay une « Brigade idéale » de poètes, afin de former une nouvelle Pléiade. Cette constellation de sept « étoiles littéraires », baptisée « Pléiade » en 1553, connaîtra quelques changements. Elle comptera en son sein (en plus de Ronsard et du Bellay) J.A. de Baïf, Pontus de Tyard, E. Jodelle, Dorat (successeur en 1582 de J. Peletier du Mans, lui-même remplaçant de Guillaume des Autels) et R. Belleau (successeur en 1554 de J. de La Péruse) (...)
[...] Les poètes de la Pléiade imitent également les écrivains contemporains italiens et se plaisent à s'imiter entre eux, acceptant de se nourrir mutuellement. III. L'écriture poétique de La Pléiade La Pléiade s'est donnée pour mission principale de redorer le blason de la langue française et de l'imposer comme langue poétique face à la prédominance du latin. Dans sa vocation affirmée de faire revivre la richesse des textes anciens, La Pléiade ne s'impose aucune limite et exploite toutes les formes poétiques antiques (odes, hymnes, épopées, élégies tandis que les formes médiévales (ballades, rondeaux ) sont délaissées. [...]
[...] En 1553, à l'occasion de la représentation de Cléopâtre captive, première tragédie humaniste du dramaturge et poète Jodelle, la Brigade s'enrichit de trois nouveaux membres issus du Collège de Boncourt : Jodelle, La Péruse et Belleau (ce dernier n'intègrera La Pléiade qu'à la mort de La Péruse en 1554) En 1553 la Brigade laisse place à la Pléiade. II. L'imitation des Anciens L'imitation des Anciens constitue pour La Pléiade, non pas une vulgaire reproduction des œuvres antiques, mais une assimilation et une appropriation des textes sources qui viennent imprégner et inspirer la plume des sept poètes. L'imitation des Anciens n'est pas servile mais libre. [...]
[...] Le poète soigne la rime, qui doit être riche. Enfin, l'enrichissement du vocabulaire passe par l'utilisation de termes rares et anciens aussi bien que par l'invention de néologismes et l'emprunt à d'autres langues (anciennes, régionales ou étrangères). La syntaxe de leurs œuvres est inspirée de la syntaxe grecque et latine. Le style s'enrichit d'un foisonnement de figures propres à stimuler l'imagination et à se distinguer du langage prosaïque : allégories, métaphores, comparaisons, périphrases IV. [...]
[...] En France, vers le milieu du 16ème siècle, Pierre de Ronsard prend l'initiative de regrouper autour de lui et de Joachim du Bellay une Brigade idéale de poètes, afin de former une nouvelle Pléiade. Cette constellation de sept étoiles littéraires baptisée Pléiade en 1553, connaîtra quelques changements. Elle comptera en son sein (en plus de Ronsard et du Bellay) J.A. de Baïf, Pontus de Tyard, E. Jodelle, Dorat (successeur en 1582 de J. Peletier du Mans, lui-même remplaçant de Guillaume des Autels) et R. [...]
[...] Genèse du mouvement Le noyau dur de la future Pléiade, formé de Ronsard, Du Bellay et Baïf, s'est constitué dès 1547 au Collège de Coqueret de Paris, où les jeunes gens suivent les enseignements de l'helléniste Dorat. Dans son établissement, ils se nourrissent des grandes œuvres de l'Antiquité grecque et romaine, notamment Pindare, Horace et Platon. Ils lisent en italien les poètes modernes l'Arioste et Pétrarque. Le recueil Canzionere de Pétrarque aura une influence déterminante sur les poètes de La Pléiade. Ils ambitionnent de l'imiter en donnant à la poésie moderne la grandeur des lettres anciennes. [...]
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