Motif breton, lais de Marie de France, monde terrestre, univers bretons, autre monde
On constate dans les lais de Marie de France la poétisation des lais qui se transforme en récit.
On peut parler du grand chant courtois dans un premier temps, qui grâce auquel elle donne une conception de l'amour.
Puis, elle va utiliser des poésies dites populaires et précisément les chansons de mal-marié (poésie identifiée par leur contenu) pour ces lais.
Soit, elle va transcrire les poèmes en récit.
De plus, dans les lais de Marie de France on a un pouvoir de la parole.
On peut donc parler de représentation de la parole qui amène à une réflexion poétique et les pouvoirs de la poésie, transmise à l‘oral.
Les premiers épilogues & prologues où Marie de France s'engage à conserver la voix poétique, elle étouffe le pouvoir du chant, du carmen.
Le carmen désigne le chant et le charme ; la poésie est donc assimilée à une sorcellerie.
[...] A noter qu'on ne trouve pas d'autres personnages féeriques, c'est-à-dire personnages traditionnels de l'autre monde, Marie de France se concentre sur les fées. L'autre monde est doté d'une autre géographie comme le palais sous-terrain qui est une des images les plus anciennes de résidences des habitants de l'autre monde. Le palais sous-terrain apparait rarement dans les testes français puisque c'est une image peu attestée mais c'est cette image là que Marie de France choisit pour exploiter dans Yonec. En effet la dame pénètre à l'intérieur d'une colline pour aboutir à une cité enfouie où elle rejoint son amant. [...]
[...] Ainsi l'art de Marie de France est a nuancé, car elle conserve l'image modéré du neveu à la différence de l'image de la reine. Concernant les milieux, la foret en est un prédominant. Il s'agit de l'envers du décor du monde civilisé, lieu où dominent les forces brutes de la nature, c'est un lieu menaçant & obscur. Elle est par définition, où la sauvagerie peut réapparaitre mais aussi lieu où la part animal, sauvagerie révèle que chaque homme a en lieu ; on parle du côté obscure caché par l'univers de la domination. [...]
[...] Dans les lais, la représentation de la parole magique et sa capacité à tromper sont présente. Par la parole on séduit et on trahit. Cette représentation de la parole relève du folklore, ce qui nous amène à faire un détour sur l'oralité, la poésie qui transite par la voix. On peut se demander si cette voix dite dangereuse n'est pas une justification de l'écrit ? La poésie écrite capte la voix orale et capture ses dangers. L'écrit fixe les idées alors que la voix, qui est labile, les rend mobiles. [...]
[...] D'autre part nous avons la mer qui est un lien entre les mondes, car c'est un mode de passage des 2 mondes. La navigation est périlleuse par le héro lorsqu'il accède à l'autre monde sous la forme d'une terrible épreuve. La transformation du motif de la mer intervient dans le lais de Guigemar, traditionnellement la navigation périlleuse comporte 2 aspects, elle a lieu dans une nef magique qui se déplace sans conducteur. La nef aboutit toujours à une ile peuplée de fées où le héros va connaitre une joie immense. [...]
[...] De plus, dans les lais de Marie de France on a un pouvoir de la parole. On peut donc parler de représentation de la parole qui amène à une réflexion poétique et les pouvoirs de la poésie, transmise à l‘oral. Les premiers épilogues & prologues où Marie de France s'engage à conserver la voix poétique, elle étouffe le pouvoir du chant, du carmen. Le carmen désigne le chant et le charme ; la poésie est donc assimilée à une sorcellerie. [...]
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