L'extrait de la conférence prononcée en 1935 par Henry de Montherlant intitulé
[...] Il est une autre raison que votre perception des événements contemporains soit fausse : ils sont trop près de nous. Ainsi les images d'un film, vues d'un fauteuil des premiers rangs. Il n'y a pas que d'être à être que l'éloignement rapproche. Ce ne sont pas seulement nos informateurs qui sont illusionnistes, mais la vie elle-même. C'est l'avenir qui saura ce que nous sommes. Conférence du 8 mars 1935, extraite de Service inutile Essais, Bibliothèque de la Pléiade Ed. Gallimard. M. Doumergue1 : Homme politique français (1863-1937), président de la République de 1924 à 1931. [...]
[...] Il convient de mettre en cause l'imposture de notre vie installée dans une réalité incernable qui repose sur la sensibilité et la subjectivité, l'importance de l'opinion, la tentation constante de modification des informations, l'amour propre et le sentiment de sa propre importance. Aussi bien dans des circonstances qui sont celles de conversations du Café du Commerce que dans les Assemblée les plus solennelles. (CONCLUSION) Fragilité, légèreté des événements, la conclusion de l'auteur dégage cette idée d'illusion qui ne vient pas tant de l'information et de ceux qui la font mais de la vie elle-même qui ne possède pas toujours un poids de réalité suffisante. [...]
[...] (INTRODUCTION) L'extrait de la conférence prononcée en 1935 par Henry de Montherlant intitulé La possession de soi-même propose une réflexion critique qui associe la presse à un instrument de diffusion d'erreur et de mensonge par éloignement constant de la réalité. A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, il est intéressant de construire une pensée fondée sur un réquisitoire contre le journalisme, instrument de dépossession. (PREMIER AXE : Quels sont les reproches Le premier reproche concerne l'inexactitude voire l'erreur totale de l'information de la presse. [...]
[...] Il a sur elle une opinion, qui après tout n'est qu'une opinion : seconde perte de réalité. Nous prenons cette opinion, que nous arrangeons à notre manière, et qui au surplus, en cet état, n'est encore qu'une opinion : troisième et quatrième pertes de réalité. Si l'on veut bien admettre que la plupart des informations que nous recueillons dans le monde ne nous viennent pas de première, mais de seconde et troisième main, et qu'en cours de route elles se soient vidées à chaque relais d'un peu de vérité, on appréciera ce qu'il reste de la précieuse substance dans l'opinion qu'au bout du compte nous faisons nôtre. [...]
[...] Henry de Montherlant, La possession de soi-même 1935 L'imposture est son élément Ecrivain, Henry de Montherlant porte sur les hommes et sur la vie un regard sévère et exigeant. Dans une conférence prononcée en 1935 La possession de soi-même il critique la presse en la présentant comme un instrument de dépossession et de perte de réalité Chacun de nous, sans être homme public, a pu constater q'un fait qui le concerne, ou dont il a été le témoin, rapporté dans un journal, l'est presque toujours sous un forme inexacte, et parfois violemment contraire à la réalité. [...]
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