Les Lettres persanes (1721) est un roman épistolaire datant du siècle des Lumières. Montesquieu y rapporte la vision de l?Europe par Rica et Usbek, deux Persans, qui correspondent avec leurs amis, restés en Perse. Dans cette quatre-vingt-dix-neuvième lettre, Rica raconte son dernier séjour à Paris à son ami Rhédi. Il y décrit les extravagances de la mode et de la haute société parisienne. Nous verrons donc, dans un premier temps, comment Montesquieu rend sa lettre vivante et distrayante, puis, comment il intègre son point de vue en temps que philosophe des Lumières par la critique de la Haute Société et de la Royauté (...)
[...] Qui pourrait le croire ? (L. 16-17) et le style indirect libre comme par exemple : il n'en est pas question. (L. 22) impliquent en quelque sorte le lecteur dans le récit comme s'il était le destinataire de le lettre. Bien que le récit soit une lettre, il est très structuré et a un rythme rapide. Premièrement, les antiphrases donnent un rythme binaire au récit et l'accélèrent en devenant de plus en plus nombreuses au cours du récit : cet été / cet hiver (L. [...]
[...] Derrière ces apparences de simple lettre narrative à un ami, Montesquieu cache dans son récit une vrai satire de la société française de son époque. Ce texte a donc bel et bien un rôle distractif, mais il ne faut pas oublier que l'auteur est un grand philosophe des Lumières et donc qu'il cherche avant tout à défendre ses idées. Mais Montesquieu n'est pas le seul à critiquer la société française. Par exemple Voltaire, dans l'article Torture du Dictionnaire Philosophique, dénonce ce procédé barbare et met en avant le jeu des apparences de la nation française. [...]
[...] On retrouve aussi plusieurs fois l'antithèse parents/enfants : Le fils / sa mère (L. les filles/leurs mères (L. 23/24) ce qui montre une évolution dans la hiérarchie. Mais bien plus qu'une simple lettre, ce récit est aussi une façon pour Montesquieu de critiquer certain point de la société de son époque. Il fait donc ici une critique de la Haute Société, capricieuse et indécisive. On retrouve alors, tout le long du texte, de nombreux termes issus du champs lexical de la mode et de la richesse, tels que : mode (L. [...]
[...] on ne serait croire combien il en coûte (L. Que me servirait (L. - sous-entendu rien' - détruire (L. etc. De plus, il exagère la situation de façon presque parodique. Il utilise donc de nombreuses hyperboles tels que : le fils méconnait le portrait de sa mère (L. [les coiffures montent insensiblement : le visage d'une femme était mis au milieu d'elle-même et parfois les pieds occupaient cette places tellement les talons les tenaient en l'air] à les architectes ont été souvent obligés de hausser, de baisser et d'élargir leurs portes selon les parures des femmes (L. [...]
[...] Montesquieu y rapporte la vision de l‘Europe par Rica et Usbek, deux persans, qui correspondent avec leurs amis, restés en Perse. Dans cette quatre-vingt-dix-neuvième lettre, Rica raconte son dernier séjour à Paris à son ami Rhédi. Il y décrit les extravagances de la mode et de la haute société parisienne. Nous verrons donc, dans un premier temps, comment Montesquieu rend sa lettre vivante et distrayante, puis, comment il intègre son point de vue en temps que philosophe des Lumières par la critique de la Haute Société et de la Royauté. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture