Montesquieu, "Les Lettres persanes", Lettre XCIX

Résumé du document

C'est la 99ème lettre de ce roman que nous allons ici étudier où Rica écrit à son ami Rhédi en lui décrivant la mode chez les Français de manière humoristique et satirique.

Et nous pouvons nous demander en quoi et pourquoi l'auteur fait dans cette lettre une critique de la mode française, et plus généralement de la société française elle-même. Nous aborderons donc tout d'abord la description de la mode ainsi que la critique qui en est faite avant d'aborder la critique plus large de la société française ainsi que de son roi (...)

Extraits

[...] L'auteur met en garde contre la mode et contre le monarque. Nous le démontrons avec : -Le dernier paragraphe qui fait office de morale du texte, écrit au présent changent donne imprime un présent de vérité générale. Ce paragraphe semble être une conclusion à tous les autres -Le fait que les individus ne soient décrits que par des parties de leur corps pied cheveux visage ou au contraire comme un ensemble, de manière générale les Français un mari une femme montre que les gens n'existent qu'en tant que groupe, qu'ils ne sont rien seuls. [...]

[...] En effet l'auteur dénonce la superficialité des français mais surtout, il dénonce la raison de cela, le roi. Le roi est ici vu comme la source de ces défauts, comme si la mode n'était que le reflet du pouvoir royal. Et ces critiques permettent à Montesquieu d'établir une morale, à savoir que la mode est presque dangereuse et qu'il faut donc s'en méfier, tout autant que du pouvoir royal. Mais nous pouvons également nous demander si cette critique notamment du fait que la mode soit un perpétuel changement, n'est pas un moyen pour l'auteur de dénoncer le changement brutal connu à cette époque entre les deux rois que sont Louis XIV et Louis XV. [...]

[...] Montesquieu exagère donc des caractéristiques de la mode française dans cette lettre pour suggérer son excentricité. Il caricature la façon de s'habiller des français afin de prouver le ridicule de cette mode. Nous pouvons citer : - Hyperboles et allitérations du corps de la femme comme le visage au milieu d'elle-même qui ridiculisent les femmes tout comme les pieds qui occupaient cette place - Un champ lexical de l'exagération lorsqu'il s'agit de décrire la mode comme révolution pour parler d'un changement de mode, immense pour qualifier la hauteur d'une coiffure ou piédestal pour décrire la hauteur des talons ou encore quantité prodigieuse en parlant des mouches présentes sur le visage des femmes. [...]

[...] -Le lien entre le roi et le peuple est confirmé avec les Français changent de mœurs selon l'âge du roi avec selon qui insiste sur le fait que ce soit le roi qui cause le ridicule du peuple. Les critiques faites par l'auteur semble avoir pour but, mise à part celui de faire rire et de caricaturer, de donner une morale. Une lettre porteuse d'une morale. Montesquieu écrit en effet cette lettre telle une fable qui porte une morale, qui a pour but de donner une leçon au lecteur. [...]

[...] Montesquieu est l'un des précurseurs de ce mouvement. C'est après s'être beaucoup intéressé aux sciences que Montesquieu commence à vouloir analyser la société, et c'est ainsi qu'il publie anonymement, en 1721, Les lettres persanes, un roman composé de lettres où il dépeint de manière satirique et humoristique la société française. C'est la 99ème lettre de ce roman que nous allons ici étudier où Rica écrit à son ami Rhédi en lui décrivant la mode chez les français de manière humoristique et satirique. [...]