I) L'argumentation du texte
1 - L'énonciation
Nous pouvons constater dans la première phrase qui est fondamentale pour le reste du texte, qu'elle s'appuie sur les deux temps du système hypothétique. En premier lieu, nous avons « si » puis l'imparfait, ce n'est donc pas l'expression d'un point de vue affirmé. Enfin le conditionnel présent marque l'irréel en plaçant les thèses esclavagistes en situation de défense. Nous comprenons ainsi l'importance de la valeur ironique accordée à cette entré en matière qui servira toute la suite de l'extrait dans un sens très précis. L'emploi des pronoms personnels se limite aux « je », il s'agit de Montesquieu qui parle en son nom, « Si j'avais à soutenir le droit ». La première personne du pluriel permet à l'auteur de s'exprimer au nom des européens, « nous supposions », « nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens ». La démarche argumentative est introduite par le présentatif, « voici » qui annonce un exposé à venir et fait l'objet du premier paragraphe. Le discours est (...)
[...] Par une fausse démonstration, il fait passer sa dénonciation de l'esclavage car elle est dépourvue de toute justification et contraire à la religion comme au respect de la nature humaine. La première phrase est une antiphrase fondatrice du sens du texte. Montesquieu souligne le peu de solidité des arguments esclavagistes et après avoir rappelé que l'esclavage existe, il s'emploie à contrario à valoriser les raisons qui expliquent en quoi c'est une pratique condamnable et inacceptable. Conclusion Dans cet extrait deux opinions se distinguent, celle des esclavagistes et celle de Montesquieu qui se cache derrière celle des esclavagistes. Le texte invite à ne pas confondre convaincre et persuader. [...]
[...] Lecture analytique Introduction Nous allons étudier un extrait de Montesquieu intitulé De l'Esclavage des nègres tiré de De l'Esprit des Lois. Ce texte est un traité de sciences politiques qui fut publié en octobre 1748. Montesquieu était un aristocrate et juriste qui accordait un grand intérêt aux recherches scientifiques de son temps. Il est l'auteur des Lettres persanes et de De l'Esprit des Lois. Le chapitre 15 est une dénonciation de l'esclavage par une démonstration en neuf points qui reprend les arguments des esclavagistes mais dont le caractère inadmissible se détruit lui-même. [...]
[...] Il est impossible de considérer les noirs comme des hommes sinon nous ne serions pas chrétiens, or nous le sommes. En dernier lieu, l'argument qui conclut le texte est politique. Nous avons une référence à l'Europe et aux africains, ainsi qu'aux princes qui sont concernés pour signaler leur peu d'intérêt pour le problème qui n'n est pas un. Il y a trois mots pour résumer le statut des nègres, injustice/miséricorde/pitié II Les connotations philosophiques 1 démarche philosophique Elle est bâtie sur trois niveaux. Nous remarquons l'absurdité des liens logiques dans les paragraphes et 6. [...]
[...] Enfin le conditionnel présent marque l'irréel en plaçant les thèses esclavagistes en situation de défense. Nous comprenons ainsi l'importance de la valeur ironique accordée à cette entré en matière qui servira toute la suite de l'extrait dans un sens très précis. L'emploi des pronoms personnels se limite aux je il s'agit de Montesquieu qui parle en son nom, Si j'avais à soutenir le droit La première personne du pluriel permet à l'auteur de s'exprimer au nom des européens, nous supposions nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens La démarche argumentative est introduite par le présentatif, voici qui annonce un exposé à venir et fait l'objet du premier paragraphe. [...]
[...] Dans le premier, on ne peut pas justifier l'esclavage par la guerre, ayant exterminé ils ont dû mettre en esclavage. D'une cause contestable découle une conséquence absurde. Le troisième paragraphe nous informe qu'on ne peut pas justifier l'absence de pitié par des critères esthétiques. Il n'y a pas de relation de cause à effet. Enfin dans le sixième, on ne peut pas justifier l'esclavage par analogie avec des pratiques antiques ; les égyptiens, les meilleurs philosophes du monde Or faisaient mourir tous les hommes roux Donc on peut juger de la couleur de la peau par celle des cheveux Nous avons une totale négation du bon sens dans les paragraphes et 7. [...]
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