Ce chapitre qui est le 7ème du livre III, s'intéresse selon son auteur aux privations que le pouvoir impose paradoxalement aux souverains dans leur vie personnelle. Selon Montaigne, la faiblesse est humaine et même un roi a les siennes, la grandeur du titre n'a rien à y voir.
L'auteur insiste aussi sur la nécessité (pour le roi) de s'entourer d'amis véritables plutôt que de flatteurs. Le roi est condamné à la solitude. Ce chapitre nous invite à nous interroger sur la confession de Montaigne à son lecteur (...)
[...] Pour Montaigne, il y a une réelle critique du pouvoir des puissants. Montaigne affirme dans ce chapitre une idée fondamentale que l'on retrouvera un peu plus de deux siècles plus tard, et ce dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, sur l'égalité des hommes. Pour notre auteur : toute constitution naturelle, est pareillement juste et aisée Pour Montaigne, à la naissance nous sommes tous les mêmes et c'est ainsi, et sur cet argument qu'il affirme qu'il n'a pas profité de sa condition de noble pour s'élever socialement ; que certains sont nés sans rien et se sont construits peu à peu. [...]
[...] Il semblerait que ce soit un être plutôt humble et discret : je ne veux ni débattre avec un huissier ( ) les presses où je passe Notons les négatives ni répétées à deux reprises. Il se défend du pédantisme : Je suis duit à un étage moyen, comme par mon sort, ainsi pour mon goût Il justifie cela par son origine. Sa vie cela est la sagesse de Montaigne- semble être fondée sur la modération, la mesure et cela naturellement. [...]
[...] Et comme il l'avait écrit auparavant dans son Avis au lecteur Montaigne dit tout. C'est justement cette ambivalence, ce compromis entre force et faiblesse, ce probable équilibre qui permet d'écrire à notre auteur son œuvre magistrale que sont Les Essais et ainsi, par la même occasion de se dévoiler entièrement. Il semblerait même que ce soit pour lui impératif puisque nous retrouvons le verbe ordonner C'est son cœur, qui bien que peu vaillant, ordonne tout de même à Montaigne de se montrer humain ; c'est-à-dire avec ses faiblesses et ses forces. [...]
[...] Ce dernier est faible, c'est sa nature. Montaigne étant lui-même un homme, il ne se cache pas d'avouer ses faiblesse qui peuvent lui permettre certaines choses et ainsi dévoiler des forces insoupçonnées. Montaigne décide ainsi à décrire son âme : j'ai ainsi l'âme poltronne, que je ne mesure pas la bonne fortune selon sa hauteur, je la mesure selon sa facilité Montaigne avoue sa paresse, ce qui l'empêche de mesurer la fortune, c'est-à-dire le hasard, terme récurrent dans l'œuvre. Notre auteur est un homme qui cherche la facilité ; il dit tout et respecte ce qu'il avait dit en début d'œuvre : c'est ici un livre de bonne foi ; mes défauts s'y liront au vif, mes imperfections et ma forme naïve Montaigne montre en contrepartie qu'une faiblesse peut donner lieu à une force ; c'est ainsi qu'il parle de son cœur. [...]
[...] Commentaire composé sur le chapitre De l'incommodité de la grandeur Les Essais, Montaigne. Ce chapitre qui est le 7ème du livre III, s'intéresse selon son auteur aux privations que le pouvoir impose paradoxalement aux souverains dans leur vie personnelle. Selon Montaigne, la faiblesse est humaine et même un roi a les siennes, la grandeur du titre n'a rien à y voir. L'auteur insiste aussi sur la nécessité (pour le roi) de s'entourer d'amis véritables plutôt que de flatteurs. Le roi est condamné à la solitude. [...]
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