Montaigne est un écrivain français, auteur des Essais. Ces derniers sont des méditations sur sa vie et ses lectures dont découle une morale empreinte d'abord de stoïcisme, puis de scepticisme et de tolérance.
Problématique : il s'agira de voir comment cet incipit des Essais pose les principes de l'oeuvre, ses différents aspects et comment il reflète d'ores et déjà la pensée de Montaigne.
On peut voir deux principaux mouvements dans ce texte :
De la ligne 1 à 9 : Montaigne montre que ce projet a des fins privés, qu'il ne vise pas la postérité
De la ligne 9 à la fin : Montaigne pose plus clairement les principes de son ouvrage (...)
[...] Dans la neuvième phrase, il insiste sur ce point à propos des contrées dites sauvages où il est justement de coutume de vivre nu. Il met en avant la possibilité qu'il aurait eu s'il avait vécu dans ces contrées de se mettre concrètement à nu. Cela peut d'ailleurs paraître brutal à un lecteur occidental ethnocentrique de voir Montaigne se figurer avoir pu être de ces nations que le lecteur européen qualifie de sauvages. Montaigne ne rejette pas les coutumes sauvages. [...]
[...] Ce terme de douces libertés peut renvoyer ainsi à ce que l'on a appelé le mythe du bon sauvage Montaigne présente cela comme un discours rapporté que l'on dit il semble ironiser envers cette croyance. En tout cas, il ne semble pas avoir de mal à rejeter pour un temps les coutumes occidentales intégrées en lui, faisant preuve peut-être d'une sorte de nihilisme axiologique propre à un sceptique. Dans la dixième phrase il insiste sur la consubstantialité de l'œuvre et de l'écrivain. Il s'adresse de nouveau au lecteur à travers une apostrophe. [...]
[...] Conclusion: Montaigne s'adresse ici de manière très directe au lecteur. Il pose le principe de son œuvre qui a lui-même pour matière. Il s'agit pour lui de se montrer tel qu'il est et sans artifice dans le but que ses proches puissent le conserver dans leur mémoire mais pas pour acquérir la postérité. Nous avons pu voir qu'il peut apparaître contradictoire pour un sceptique de figer un moi dont il ne cessera dans son œuvre de montrer le caractère volatile et contradictoire. [...]
[...] Troisième-quatrième phrase: Montaigne n'a pas pour but le lecteur, ni la gloire. Ce qu'il montre avec les deux compléments d'objet indirects coordonnés par ni Dans la quatrième phrase, il souligne son aspect physique, sa vieillesse qui le font penser à sa mort prochaine. La modestie de son projet tiendrait donc également de son état physique déclinant qui lui fait se détourner d'une œuvre de trop grande ampleur, visant à la postérité. La cinquième phrase montre le véritable destinataire de son projet littéraire: ses proches. [...]
[...] Montaigne est un écrivain français, auteur des Essais. Ces derniers sont des méditations sur sa vie et ses lectures dont découle une morale empreinte d'abord de stoïcisme, puis de scepticisme et de tolérance. Problématique : il s'agira de voir comment cet incipit des Essais pose les principes de l'œuvre, ses différents aspects et comment il reflète d'ores et déjà la pensée de Montaigne. On peut voir deux principaux mouvements dans ce texte : De la ligne 1 à Montaigne montre que ce projet a des fins privés, qu'il ne vise pas la postérité De la ligne 9 à la fin: Montaigne pose plus clairement les principes de son ouvrage. [...]
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