Avec les essais, Montaigne obéit à un précepte grec du « connais- toi toi-même », en livrant le fruit de ses expériences et de ses réflexions. Cette quête d'une vérité de soi-même et d'autrui s'enrichit de multiples additions que livrent trois éditions successives, de 1580 à 1595. Mais dès la première édition, le projet des Essais est fixé. Au début de l'ouvrage, Montaigne s'adresse à son lecteur : de manière originale, il explique brièvement ses intentions ...
[...] Il met en place une proximité qui va annoncer l'idée du lecteur actif. On sent derrière ce tutoiement le lecteur miroir pour qui l'écriture de Montaigne va servir de point de repère. Le présent d'énonciation marque le moment où l'auteur écrit et se souvient. Ne pas confondre ce présent d'écriture avec le présent de narration lorsque l'auteur raconte au présent une expérience passée. Les modaux marquent la certitude, la tranquillité je veux je t'assure =>Montaigne s'adresse simplement à son lecteur, sans faiblesse et sans vanité, il explique son projet à quelqu'un qui va le comprendre sans difficultés. [...]
[...] Essais lecteur» C'est ici un livre de bonne foi, lecteur. Il t'avertit dès l'entrée, que je ne m'y suis proposé aucune fin, que domestique et privée. Je n'y ai eu nulle considération de ton service, ni de ma gloire. Mes forces ne sont pas capables d'un tel dessein. Je l'ai voué à la commodité particulière de mes parents et amis, afin que, lorsqu'ils m'auront perdu (ce qu'ils ont à faire bien tôt), ils y puissent retrouver certains traits de mes conditions et humeurs, et que par ce moyen ils nourrissent plus entière et plus vive, la connaissance qu'ils ont eue de moi. [...]
[...] Cela s'inscrit en opposition aux habitudes littéraires du texte plaisant qui transforme la réalité. La comparaison avec le bon sauvage (l.12à15) suggère le refus des conventions sociales : Montaigne n'invite pas son lecteur à participer au paraître de la société, mais au contraire, son être. Cela ressemblerai à une confession religieuse (qui peint sa propre vie) mais Montaigne n'emploie aucune référence religieuse : c'est juste un propos entre amis qui accepte de supprimer le paraître expressions traduisant ce désir de vérité et de naturel : - (l.11) : car c'est moi que je peint : métaphore de la peinture donc e l'autoportrait : culte de l'égaux très fort. [...]
[...] (l.4) : je l'ai voué (l.6) : ils y puissent retrouver certains traits (l.7) : ils nourrissent plus entière et plus vive ont eue de moi (l.15) : mon livre : son immense fierté. Toute son œuvre est le fruit de son travail et on ressent a travers l'extrait que c'est ce dont il est le plus fier. Conclusion : A travers cet avertissement Montaigne se pose tous les problèmes de l'autobiographie. Les problèmes d'écriture (pas assez sincères ou trop personnel) et les problèmes de public visé (sera t'il intéressé par la vie privée d'un individu C'est autour de ces deux idées prépondérantes que Montaigne réfléchi et que son ouvre évolue. [...]
[...] A Dieu donc, de Montaigne, ce premier de Mars mille cinq cent quatre-vingt. Montaigne Introduction : Avec les essais, Montaigne obéit à un précepte grec du connais- toi toi- même en livrant le fruit de ses expériences et de ses réflexions. Cette quête d'une vérité de soi-même et d'autrui s'enrichit de multiples additions que livrent trois éditions successives, de 1580 à 1595. Mais dès la première édition, le projet des Essais est fixé. Au début de l'ouvrage, Montaigne s'adresse à son lecteur : de manière originale, il explique brièvement ses intentions. [...]
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