La vie devant soi, chef-d'oeuvre de Romain Gary, illustre avec justesse à travers le personnage de Momo cette période de transition entre l'enfance et l'âge adulte. Dissertation sur ce thème, appuyée par de nombreuses citations et exemples tirés du texte.
[...] Néanmoins, on retrouve dans les livres de Romain Gary une grande part d'espoir, même si subtile et nuancée, notamment dans son roman Les Cerfs-volants, où le personnage de Ludo, séparée durant la guerre de Lila dont il est fou amoureux, garde tout de même espoir de la revoir, ou encore dans son livre-testament, Vie et mort d'Émile Ajar, publié à titre posthume en 1981, après son suicide en décembre 1980, et qui s'achève par la phrase me suis bien amusé, au revoir et merci![8]». Romain GARY, La vie devant soi, Paris, Gallimard p Ibid. Ibid., p Ibid., p Romain GARY, op. [...]
[...] cit., p Ibid. Ibid., p Romain GARY, Vie et mort d'Émile Ajar, Paris, Gallimard p. 42. [...]
[...] Alors que Momo déclare froidement qu'il «habite chez une dame qui va bientôt mourir[5]», il se préoccupe du choix de sa glace, en se disant «j'ai pris une glace au chocolat fraise pistache, mais après j'ai regretté, j'aurais dû prendre une de vanille[6] Cette préoccupation enfantine nous montre bien que Momo, même avec la vie difficile qu'il mène et ses préoccupations plutôt sérieuses, possède toujours une âme de garçon de dix ans et les plaisirs qui vont avec. Un autre exemple du décalage entre l'enfance et l'âge adulte présent chez le personnage de Momo est lorsque celui-ci s'amuse à passer devant les voitures au dernier moment, en risquant de se faire écraser. En effet, Momo explique que «ça faisait jouir de sentir que ça leur faisait quelque chose[7]». [...]
[...] Cette dissertation montrera en quoi ce personnage oscille tout au long du récit entre l'enfance et l'âge adulte. Dans un premier lieu sera développée l'idée du personnage de Momo projeté par la force des choses dans l'âge adulte, puis l'idée de la grande part d'enfance malgré tout encore présente chez lui. Le petit Mohammed à dès son plus jeune âge été placé chez Mme Rosa, une ancienne prostituée reconvertie dans la garde des enfants des femmes travaillant dans la rue et ne pouvant, dû aux mœurs de l'époque, élever leurs enfants. [...]
[...] De toute évidence, ce n'est pas ici l'intention de Mme Nadine, mais la part d'enfance de Momo à du mal à faire la différence. Le passage dans lequel Momo arrive dans la salle de doublage où se trouve Mme Nadine est un autre exemple du désir de Momo de paraître responsable et intelligent, de ne pas être considéré comme un enfant. En effet, alors que d'habitude Momo joue sans complexes avec un parapluie qu'il a baptisé Arthur et qu'il considère comme son meilleur ami, il se met subitement à expliquer que ce n'est qu'un «vieux parapluie [qu'il renippé[3]». [...]
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