Compagnie des saints-sacrements, contre réforme catholique, dramaturge, tragicomédies, libertinage
En 1664, Molière se voit interdire les représentations de Tartuffe, pièce violemment condamnée par les dévôts, réunis dans la compagnie des saints-sacrements. Fondée en 1627, cette organisation secrète joue un rôle actif dans le combat mené par la contre réforme catholique. Celle-ci regroupe des membres de l'aristocratie, de la bourgeoise et du clergé qui se donnent pour mission de lutter contre les hérétiques, les libertins et les réformés, tout en menant des actions de bienfaisance.
Pour régenter les mœurs, les membres de la compagnie s'immiscent dans la sphère privée et familiale exerçant une influence occulte qui inquiètent le pouvoir monarchique.
[...] Le personnage légendaire de Dom Juan est à la mode. S'il est avéré que Molière n'a pas eu connaissance de la pièce originelle de Tirso de Molina, el burlador de Sevilla y convidado de piedra, il s'est en revanche inspiré de deux tragicomédies portant un titre identique : le destin de Pierre, ou, le fils criminel de Dorimond (1659) et Villiers (1658). Or ces deux pièces avaient elles-mêmes pour modèle probable les adaptations italiennes des œuvres de Tirso de Molina et un scénario de la Commedia dell'Arte, fréquemment joué par la troupe des comédiens italiens de Paris. [...]
[...] Celle-ci regroupe des membres de l'aristocratie, de la bourgeoise et du clergé qui se donnent pour mission de lutter contre les hérétiques, les libertins et les réformés, tout en menant des actions de bienfaisance. Pour régenter les mœurs, les membres de la compagnie s'immiscent dans la sphère privée et familiale exerçant une influence occulte qui inquiètent le pouvoir monarchique. Les dévôts mènent également une cobale (=combat) contre le théâtre qu'ils jugent immoral. Leurs actions sont menées particulièrement contre Molière. En 1662, ils attaquent l'école des femmes jugée obscène. Ensuite leurs attaques se dirigent contre Tartuffe en 1664 (cobale plus virulente). [...]
[...] Dom Juan rencontre un très grand succès. Pourtant dès la deuxième représentation, la scène du pauvre est expurgée et la pièce sera retirée de l'affiche après 15 représentations seulement. Dans un sermon, l'abbé Roullé traite Molière de criminel et demande à ce que Molière soit mis entre quatre mus pour montrer aux impies à se moquer de Dieu. Jamais plus représenté ni imprimé du vivant de l'auteur, la pièce fut transcrite en vers et retravailler par Thomas Corneille en 1677 dans une version qui sera jouée jusqu'en 1841. [...]
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